Tensions croissantes entre l’armée russe et les militaires de Wagner: S’agirait-il d’une stratégie de Poutine?
Dans une récente vidéo qui a fait grand bruit, le chef du groupe PMC Wagner, Prigozhyn, a révélé une série d’attaques répétées de l’armée russe contre ses propres positions en Ukraine. Une situation pour le moins incohérente, puisque ces deux entités sont censées combattre le même ennemi. Prigozhyn a accusé le chef militaire russe d’incompétence et d’absence de plan de combat en Ukraine. Face à ces attaques, le groupe Wagner a décidé de se tourner contre l’armée russe, prenant en otage la base militaire de Rostov et se dirigeant vers Moscou.
Les médias internationaux, notamment occidentaux, ont réagi vivement à cette escalade de tensions, certains évoquant même la fin du règne de Poutine. Cependant, le président russe a réagi rapidement, qualifiant ces actions de trahison nationale et demandant aux militaires de Wagner de se rendre. Dans un revirement surprenant, le président du Bélarus a offert l’asile à Wagner en moins de 24 heures, laissant planer des doutes quant aux véritables motivations de ce groupe de mercenaires. Notons que depuis le début de la guerre, il y a déjà 30000 militaires présents sur le territoire de la Belarus, ajoutés à la vague des 25000 partis tout récemment.
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Le non respect d’un accord signé entre l’Ukraine et la Russie
Il est primordial de rappeler que Vladimir Poutine avait présenté un document signé par l’Ukraine en Turquie, datant de l’année dernière au début du conflit. Ce document, intitulé « Traité sur la garantie permanente de la neutralité de sécurité pour l’Ukraine », prévoit l’inscription de la neutralité permanente de l’Ukraine dans sa constitution, avec la Russie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine et la France en tant que garants.
Poutine avait accusé l’Ukraine de sabotage des négociations après avoir retiré les troupes de Kiev conformément à leurs promesses. Il a exprimé sa déception face au rejet du traité par les autorités ukrainiennes. Nombreux se sont demandés pourquoi Poutine retirait ses troupes en Ukraine alors qu’il avait déjà l’avantage? Eh bien, c’est en vertu de la signature de cet accord que l’Ukraine n’a d’ailleurs pas respecté.
En effet, quelques temps après la signature du document, Boris Johnson, Nancy Pelosi, Anthony Blinken et Ursula von der Leyen seraient partis en visite respectives en Ukraine. Leur présence semble avoir influencé la décision de l’Ukraine de rompre les négociations et de poursuivre le conflit.
Que se passe t-il réellement?
Cette situation soulève de nombreuses questions et suscite des spéculations. Pourquoi l’armée russe attaquerait-elle ses propres alliés ? Pourquoi Wagner abandonnerait-il sa marche vers Moscou pour se réfugier au Bélarus ? Certains analystes suggèrent qu’il pourrait y avoir des motivations politiques sous-jacentes, mettant en scène un jeu complexe où différents acteurs cherchent à affaiblir Poutine et à prendre le contrôle du pouvoir. D’autres pensent au contraire que c’est une stratégie de Poutine pour attaquer Kiev, étant donné que le pays est plus près de la Belarus. Rappelons que Vladimir Poutine a été un agent de KGB avant de devenir président. Il est donc un excellent Chess Player.
Il est également intéressant de noter que malgré l’importance de ces événements, l’Occident semble observer de loin sans prendre de mesures concrètes. Pourquoi ne pas soutenir Wagner dans sa prétendue lutte contre Poutine si l’armée russe est réellement en désarroi ? Pourquoi ne pas fournir des armes et des ressources pour aider Wagner à renverser Poutine ? Il est évident que l’Occident elle-même ne comprend pas ce qui se passe.
Ces questions restent sans réponse, et il est essentiel de rester critiques et de garder à l’esprit que cette interprétation des événements n’est qu’une hypothèse parmi d’autres. La situation en Russie continue de se développer, et il est crucial de suivre de près les développements à venir pour mieux comprendre les enjeux complexes de cette crise.
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