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BRICS : Ces 34 pays prêts à soutenir la Russie contre l’Occident ?

Malgré les sanctions, la Russie fédère un bloc mondial prêt à défier l’ordre établi par l’Occident.

Alors que l’Occident tente d’isoler la Russie à travers sanctions et pressions diplomatiques, plus de 34 pays manifestent leur intérêt à rejoindre le bloc des BRICS. Loin d’être affaiblie, Moscou semble orchestrer une résistance géopolitique inédite. Un basculement du pouvoir mondial est-il en train de se jouer ?


Une Russie sous pression, mais plus influente que jamais

La guerre en Ukraine, les sanctions économiques et l’isolement diplomatique n’ont pas eu raison de Vladimir Poutine. Malgré le contexte de conflit, le président russe continue d’entretenir des relations diplomatiques intenses, notamment avec les pays membres du BRICS. Lors d’une réunion récente à Saint-Pétersbourg, il a même évoqué l’entrée possible de 34 nouveaux pays dans l’organisation. Une preuve flagrante que le monde ne tourne plus uniquement autour de Washington, Londres ou Bruxelles.


Le BRICS : une réponse au monopole occidental

Le bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, rejoints récemment par l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis) se positionne comme une alternative au système dominé par l’Occident. Contrairement à l’OTAN, l’organisation n’est pas militaire mais entend proposer un modèle économique, sanitaire et financier multipolaire.

Cette dynamique attire de nombreux pays du Sud global, lassés de subir les politiques à sens unique de l’Occident. Les sanctions, les exclusions et les diktats économiques font désormais face à une résistance croissante incarnée par le BRICS.


Une fracture révélée par la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a mis en lumière une fracture civilisationnelle. Alors que les Ukrainiens ont été accueillis à bras ouverts en Europe, les étudiants africains ou asiatiques présents en Ukraine ont été rejetés, parfois violemment, aux frontières. Cet épisode, couplé au refus d’accueillir ces mêmes étudiants dans les universités européennes, a illustré les limites de la « solidarité occidentale ».

Face à cela, des pays marginalisés par le système occidental trouvent dans le BRICS une forme de reconnaissance et de soutien. C’est aussi une réponse à une gouvernance mondiale jugée arbitraire et exclusive.


La nécessité d’un monde multipolaire

L’enjeu du BRICS va au-delà de la simple opposition Est-Ouest. Il s’agit de construire un monde où aucune puissance unique ne dicte sa loi, un monde où la souveraineté de chaque nation est respectée. En dénonçant les dérives autoritaires de l’Occident – comme la surveillance numérique, le contrôle des transactions, ou encore les restrictions sanitaires liberticides –, de nombreux pays appellent à une reconfiguration géopolitique globale.

L’exemple du Canada, où des manifestants ont vu leurs comptes bancaires gelés, illustre les dérives possibles d’un monde centralisé, où tout passe par le contrôle numérique. Le BRICS incarne, pour certains, une garantie de contre-pouvoir.


Le paradoxe africain : entre dons et dépendance

Dans ce jeu d’alliances, l’Afrique reste un terrain stratégique. Tandis que certains pays comme la République démocratique du Congo continuent de recevoir des dons (vaccins, aides humanitaires), d’autres comme le Maroc affirment leur souveraineté en refusant l’aide française lors du séisme de 2023. Ce contraste révèle une crise d’identité politique sur le continent, partagé entre indépendance et assistanat.

Refuser l’aide étrangère est parfois un acte d’honneur. C’est ce qu’ont défendu ceux qui, comme Thomas Sankara, voyaient dans la mendicité un état d’esprit à combattre. Or, accepter des dons tout en dénonçant ceux qui les offrent révèle un manque de cohérence politique.


Les États-Unis, entre guerre commerciale et sanctions

Les sanctions économiques américaines contre la Chine et la Russie n’ont pas freiné leur ascension. Au contraire, elles ont accéléré une forme de solidarité entre pays ciblés, prêts à créer leurs propres circuits commerciaux et technologiques.

Par exemple, la suspension par la Chine des commandes de Boeing, ou encore la restriction sur les exportations de terres rares, montre que l’Empire du Milieu n’a plus peur de frapper fort. Et cela, les BRICS veulent s’en inspirer.


La montée d’un nouvel ordre mondial

À travers le soutien croissant au BRICS, une nouvelle géopolitique mondiale émerge. Les pays du Sud global ne veulent plus être de simples spectateurs ou pions dans les conflits entre grandes puissances. Ils veulent peser, décider, exister. Et pour cela, ils voient dans le BRICS une chance de rééquilibrer les forces.

Ce mouvement est avant tout idéologique : il incarne le refus de l’hégémonie, la révolte contre le monopole et le désir d’indépendance. Dans ce contexte, même en pleine guerre, la Russie attire plus qu’elle ne repousse.

A Lire: Les vraies raisons de la guerre en Ukraine : Une crise géopolitique orchestrée depuis des décennies ?


Conclusion : et si le monde changeait vraiment ?

La réunion de Vladimir Poutine avec 34 pays intéressés à rejoindre le BRICS n’est pas anodine. C’est un signal fort que l’Occident ne peut plus ignorer. L’ordre mondial basé sur la domination de quelques-uns est en train de vaciller, sous la pression d’un bloc qui se veut plus juste, équilibré et multipolaire.

Le choix désormais appartient aux peuples : subir un monde imposé ou participer à un monde repensé.

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Plongez-vous dans un univers captivant où chaque texte est une fenêtre ouverte sur des sujets variés, allant de la géopolitique africaine aux questions de vie et de la société africaines et autres. Zack Mwekassa: Le Guérier Noir, Votre Frère.

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