Les zimbabwéens touchés par les sanctions infligées à leur président
Robert Mugabe, l’ancien président du Zimbabwe, est décédé il y a longtemps, mais les sanctions imposées à son régime perdurent. En effet il avait été accusé de blanchiment d’argent et récemment, les États-Unis ont prolongé ses sanctions à un ans de plus. L’on s’attendait à ce que le successeur de Mugabe, Emmerson Mnangagwa, soit également sanctionné, car il était perçu comme un fervent opposant à l’Occident et favorable aux intérêts africains.
L’histoire du Zimbabwe est intéressante, car ce pays a joué un rôle important en Afrique, notamment pendant la période de la colonisation. Beaucoup de Sud-Africains et de Tanzaniens par exemple sont partis au Zimbabwe pour s’y ressourcer. Néanmoins, le Zimbabwe aussi a connu des moments troubles. En effet, les terres du Zimbabwe étaient autrefois contrôlées par les anglais, qui les exploitaient pour l’agriculture et l’exploitation minière. Après l’indépendance, les terres étaient encore entre les mains des Blancs, ce qui a créé des tensions, car elles ne bénéficiaient qu’aux anglais.
Mugabe, en tant que leader charismatique, a souhaité redistribuer les terres aux Zimbabwéens afin de favoriser leur autonomie économique, malgré que les blancs exigeaient d’être rémunérés car ils estimaient avoir un droit plein sur ces terres. Cependant, de nombreux bénéficiaires de cette redistribution n’ont pas su gérer efficacement les terres et les entreprises qui leur ont été confiées. Dès lors, le pays a connu des difficultés économiques, avec une inflation galopante et une pénurie de nourriture.
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Le choix de Mugabe d’accepter la sanction était-il judicieux?
Les sanctions imposées au Zimbabwe ont rendu difficile pour le pays de mener des affaires avec d’autres nations et d’obtenir des investissements étrangers. Celui ci ne pouvait ni vendre son or, ni son lithium. à l’extérieur. Aussi, Il n’avait pas le droit d’emprunter de l’argent pour faire un quelconque projet. Cette situation a également affecté le quotidien du peuple zimbabwéen, qui a souffert d’une économie défaillante et de pénuries de produits de base tels que le pain et le lait.
Toutefois, les États-Unis espéraient ainsi influencer le successeur de Mugabe, afin qu’il se plie davantage à leurs intérêts. Cependant, le nouveau président Emmerson Mnangagwa a refusé d’ouvrir le pays aux entreprises étrangères tant que les sanctions ne seront pas levées.
Qu’a fait le Zimbabwe pour sen sortir?
Le Zimbabwe a trouvé des moyens alternatifs de générer des revenus, en vendant des ressources telles que l’or et le lithium sur les marchés internationaux. Ces transactions se font en contournant les canaux officiels contrôlés par les pays qui imposent les sanctions. Cette pratique a été critiquée et certains médias internationaux ont accusé le président Mnangagwa de blanchiment d’argent pour susciter le peuple à se retourner contre lui.
Cependant, le Zimbabwe affirme qu’il cherche simplement à trouver des solutions économiques indépendantes et à se libérer du contrôle financier imposé par d’autres nations. Le pays veut créer ses propres systèmes monétaires et commerciaux pour favoriser son développement économique.
Cette situation soulève des questions sur l’impact réel des sanctions sur le peuple zimbabwéen et la nécessité pour l’Afrique de trouver des moyens autonomes de progresser sur le plan économique. Le pays se bat pour sortir de la crise économique et espère trouver des solutions durables pour améliorer les conditions de vie de sa population.