Nous découvrons les méfaits de la cybercriminalité chinoise en Afrique, plus précisément en Ouganda. Une équipe de journalistes a suivi les forces de police dans leur enquête sur un groupe de 37 espions chinois impliqués dans des activités illégales, telles que le trafic d’animaux sauvages et l’escroquerie téléphonique.
Des tactiques sournoises pour arnaquer les Ougandais
Les cybercriminels chinois opéraient depuis une petite maison de deux chambres dans un quartier résidentiel, se fondant discrètement dans le paysage. Ils exploitaient environ 2 000 téléphones mobiles enregistrés au nom d’autres Ougandais, facilitant ainsi leurs opérations frauduleuses et leurs attaques de phishing.
Les criminels chinois utilisaient des tactiques astucieuses pour arnaquer les Ougandais, leur envoyant des SMS trompeurs et leur faisant accepter des jeux fictifs qui prélevaient ensuite des frais mensuels de leur compte prépayé. Des centaines de milliers de personnes étaient victimes de ces escroqueries, entraînant d’énormes profits pour les cybercriminels chinois.
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Le manque de fermeté des sanctions malgré la découverte de ces activités illicites
Outre les escroqueries, ces espions étaient également impliqués dans le trafic d’animaux sauvages, dont des rhinocéros et des pangolins, menaçant ainsi la faune locale. Malgré la découverte de leurs activités criminelles, la question se pose quant à la sévérité des sanctions qu’ils recevront. Peut-être seront-ils tout simplement renvoyés dans leurs pays ou emprisonnés juste pour quelques jours! Le gouvernement ougandais est souvent critiqué pour son manque de fermeté envers ces criminels étrangers. De nombreux Africains s’interrogent sur le traitement réservé à un ressortissant africain dans un pays étranger s’il se livrait à des activités illégales similaires. Il ne serait certainement pas épargné de terribles sanctions.
La nécessité d’investir dans la lutte contre la cybercriminalité
La cybercriminalité est un problème mondial en constante évolution, et les capacités de ces groupes peuvent être dangereusement puissantes. L’appel est lancé pour que l’Afrique investisse dans la lutte contre la cybercriminalité et établisse des partenariats légitimes pour contrer ces menaces.
L’enquête des forces de police a été un succès, mais il reste à voir quelle sera la réponse du gouvernement ougandais à cette affaire. La Chine est souvent peu coopérative lorsqu’il s’agit d’extrader ses ressortissants impliqués dans des activités criminelles à l’étranger, ce qui soulève des inquiétudes quant à la possibilité que ces criminels soient libérés rapidement et reprennent leurs activités.
Il importe de lutter contre la cybercriminalité dans un monde de plus en plus connecté. La souveraineté numérique et la nécessité pour les pays africains de protéger leur population des menaces étrangères doivent constituer une priorité.
Pour une justice équitable dans la lutte contre la cybercriminalité
En fin de compte, il est essentiel que l’Afrique prenne des mesures pour renforcer sa cybersécurité, protéger sa population et poursuivre en justice ceux qui s’engagent dans des activités illégales. La question reste ouverte: comment la Chine et les autres pays étrangers traitent-ils leurs ressortissants impliqués dans des crimes similaires? L’équité dans l’application de la loi doit être un objectif pour tous les pays, afin que la cybercriminalité soit combattue de manière efficace et équitable.
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