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ToggleIntroduction sur la situation
L’Afrique de l’Ouest, déjà fragile à cause de l’instabilité politique et des conflits internes, fait face à une menace encore plus grande : l’implication de puissances étrangères dans le financement et l’équipement de groupes terroristes. Dans une vidéo récemment partagée, le général Tiani et d’autres autorités nigériennes ont exposé des allégations choquantes, accusant la France de soutenir financièrement des groupes terroristes dans la région, notamment via le CFA, la monnaie utilisée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Cette révélation intervient à un moment où le Niger se trouve dans une lutte acharnée contre des groupes armés terroristes opérant sur son territoire et ses frontières.
Le rôle ambigu de la France en Afrique
La France : ennemie ou alliée ?
Depuis plusieurs années, la France est officiellement présente en Afrique pour lutter contre le terrorisme, à travers des missions comme l’opération Barkhane au Sahel. Cependant, les accusations formulées par le général Tiani laissent entendre que la situation est bien plus complexe. Selon ses déclarations, la France serait responsable du financement indirect de groupes terroristes opérant au Sahel et dans les régions voisines, en particulier au Nigéria et au Bénin.
Le financement des groupes comme Boko Haram par la France pourrait sembler paradoxal, étant donné l’engagement officiel de Paris contre le terrorisme dans cette zone. Cependant, le général Tiani va plus loin, affirmant que des milliards de francs CFA ont été déversés dans le lac Tchad, région où se concentrent les opérations des groupes terroristes, augmentant leur pouvoir et leurs capacités militaires.
Le rôle du CFA et des puissances occidentales
Le franc CFA, monnaie utilisée dans 14 pays africains, est sous le contrôle de la France. Cette situation crée une dynamique où, selon les accusations, les puissances occidentales – notamment la France et ses alliés européens – continueraient à financer le terrorisme en utilisant la monnaie pour imprimer des billets et soutenir indirectement les opérations terroristes. Cela alimente une idée reçue parmi certaines nations africaines : la France jouerait un double jeu en Afrique.
Des accusations contre le Nigéria et le Bénin
Le Nigéria, pays voisin du Niger, est également dans le collimateur. Accusé de soutenir indirectement des attaques terroristes en fournissant des fonds et des ressources, le Nigéria aurait contribué à l’attaque du pipeline du 13 décembre dernier, qui aurait été un acte de sabotage ciblant les infrastructures du Niger. Le Bénin, quant à lui, serait impliqué dans l’achat de drones militaires chinois destinés aux terroristes, ce qui suggère une implication plus profonde des États voisins dans la déstabilisation de la région.
La formation et l’équipement des terroristes
Le général Tiani a également évoqué l’existence de centres d’instruction pour terroristes dans la région de Porga au Bénin, où les forces spéciales françaises seraient impliquées dans la formation de groupes armés. Ces informations soulignent la complexité de la situation et la difficulté d’identifier clairement les alliés et les ennemis dans cette lutte contre le terrorisme.
Des équipements militaires sophistiqués, tels que des drones de haute précision, auraient été fournis à des groupes terroristes opérant à la fois dans les régions frontalières du Niger, du Burkina Faso, du Bénin, et au-delà. Ces drones, capables de surveiller et d’attaquer des cibles à grande distance, augmentent considérablement les capacités des terroristes et rendent plus difficile toute opération militaire de déstabilisation.
Les révélations faites par le général Tiani soulèvent des questions cruciales sur l’engagement de la France en Afrique et ses relations avec ses voisins. Le financement, la formation et la fourniture d’équipements aux groupes terroristes jettent une lumière crue sur les dynamiques géopolitiques complexes de la région. Le Niger, le Nigéria, le Bénin et d’autres pays doivent désormais redéfinir leurs relations et mettre en lumière les véritables intentions de leurs partenaires étrangers. Face à ces accusations graves, il devient impératif de clarifier le rôle des puissances mondiales dans la déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest.