Le Kenya soutient le plan africain de l’Italie malgré les critiques sur son financement
Le président kényan approuve l'initiative italienne pour renforcer la coopération avec l'Afrique malgré les controverses financières.
L’annonce de l’Italie concernant son initiative de coopération renforcée avec l’Afrique a suscité un débat intense quant à la portée et à l’efficacité réelle de ce projet. Malgré les critiques concernant son financement initial et le manque de consultation, le président kényan a apporté son soutien à cette initiative. Cependant, des voix discordantes persistent, mettant en lumière les défis à surmonter pour concrétiser cette vision de coopération.
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ToggleLe Plan Italien : Ambition et Controverses
L’initiative italienne, dirigée par la première ministre Georgia Melloni, vise à aider les pays africains à prospérer en échange de mesures contre l’immigration clandestine, avec un financement initial de 5,5 milliards d’euros. Cependant, les critiques se sont rapidement fait entendre, notamment sur l’échelle limitée des projets et le manque de consultation préalable avec les parties concernées en Afrique. Certains experts soulignent que pour réussir, le plan devrait être mieux structuré et inclure une consultation plus large avec les gouvernements et les communautés locales en Afrique.
Le Soutien du Président Kényan
Malgré ces critiques, le président du Kenya, William Ruto, a exprimé son soutien au plan italien, dit Mattei, du nom du défunt fondateur du géant de l’énergie ENI, soulignant son importance dans le renforcement des liens entre l’Afrique et l’Europe. Il a salué cette initiative comme un premier pas vers un partenariat plus étroit, en particulier dans le contexte de la présidence italienne du G7, ajoutant qu’il était persuadé que Melloni honorerait son engagement de promouvoir les intérêts africains au cours de sa présidence. Ruto a déclaré que le Kenya était prêt à travailler en étroite collaboration avec l’Italie pour garantir que le plan réponde aux besoins réels des populations africaines.
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Les Doutes Persistants sur le Financement
Cependant, des questions demeurent quant à la nature et à la transparence du financement promis. Le chef de la commission de l’Union Africaine, Moussa Fakir Mahamat a exprimé des critiques sévères lors de l’ouverture du sommet, soulignant la nécessité de passer des paroles aux actes dans la mise en œuvre du partenariat entre l’Afrique et l’Italie. Il a insisté sur le fait que les promesses vides ne suffiraient pas et que l’Afrique était prête à discuter des détails de la mise en œuvre. Il a également souligné l’importance de centrer ce partenariat sur les priorités africaines et a appelé à un nouveau modèle de partenariat basé sur l’amitié et la coopération plutôt que sur les barrières de sécurité perçues comme des obstacles à l’hostilité
En outre, certains politiciens italiens ont été accusés de répéter des promesses antérieures plutôt que de présenter de réelles innovations. Davide Faraone, président du Sénat du parti centriste Italia Viva, a souligné que la plupart des fonds promis étaient déjà alloués à d’autres programmes.
Sur les 5,5 milliards d’euros promis par Melloni, environ 3 milliards d’euros provenait d’un fonds international pour le climat créé en 2021, tandis que d’autres fonds prendraient la forme de garantie publique plutôt que d’argent sonnant et trébuchant pour des projets sur le terrain.
Cette situation alimente les inquiétudes quant à la capacité réelle du plan à répondre aux besoins de développement de l’Afrique. Il est crucial que le processus de financement soit transparent et que les fonds soient utilisés de manière efficace pour garantir des résultats tangibles.
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Vers un Partenariat Équilibré
Malgré ces défis, le président Ruto insiste sur l’importance d’une relation équilibrée entre l’Europe et l’Afrique, mettant en lumière le potentiel économique considérable du continent africain qui possède les plus grandes ressources d’énergies renouvelables au monde. Il souligne également la nécessité d’une coopération sincère et transparente pour réaliser les objectifs communs de développement et de prospérité. Pour que le partenariat soit réussi, il doit être fondé sur le respect mutuel, la confiance et la prise en compte des priorités des africains.
En somme, l’annonce par l’Italie de son initiative de coopération avec l’Afrique suscite à la fois l’optimisme et le doute. Le soutien du président kényan témoigne de la volonté de renforcer les liens entre les deux continents, mais les doutes qui demeurent quant au financement et à la mise en œuvre effective du plan soulignent les défis à relever. La voie vers un partenariat véritablement bénéfique et durable entre l’Europe et l’Afrique nécessitera un engagement sincère et une coopération transparente de toutes les parties concernées. Il est essentiel que les acteurs impliqués dans ce projet travaillent ensemble pour surmonter les obstacles et réaliser le potentiel de cette coopération.