Ibrahim Traoré

Guy Marius Sagna soutient Ibrahim Traoré : plaidoyer panafricain contre l’impérialisme néocolonial

Le militant sénégalais exprime un appui sans faille au président burkinabé et dénonce la duplicité des puissances occidentales en Afrique.

Dans une déclaration vibrante et engagée, Guy Marius Sagna, activiste sénégalais connu pour ses positions panafricaines, a adressé une lettre de soutien total à Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso. À travers cette prise de parole, il fustige le rôle de l’impérialisme, dénonce les manipulations terroristes et affirme le droit des peuples à choisir librement leur voie, même en dehors des cadres imposés par l’Occident.


Une lettre d’appui claire et assumée à Ibrahim Traoré

Dès les premières lignes, Guy Marius Sagna exprime sans ambiguïté son soutien total au président burkinabé Ibrahim Traoré. Il se fait le porte-voix des peuples africains et de la diaspora, en lançant un appel clair : « Ne touchez pas à Ibrahim Traoré ». Pour lui, le combat mené par le Burkina Faso, le Mali et le Niger est légitime : il s’agit d’une lutte contre l’oppression néocoloniale imposée par des puissances étrangères.

Ce n’est pas une guerre menée de l’intérieur, selon lui, mais une guerre imposée de l’extérieur, orchestrée à travers la manipulation de groupes terroristes et séparatistes.


L’impérialisme face aux militaires du peuple

Guy Marius Sagna fait une distinction essentielle entre deux types d’interventions militaires en Afrique :

  • Les coups d’État téléguidés par les puissances impérialistes, servant leurs intérêts économiques et géopolitiques.
  • Les soulèvements militaires issus des luttes populaires, qui visent à répondre aux aspirations d’indépendance, de souveraineté et de justice sociale des peuples.

Pour lui, les militaires du Burkina Faso sont à l’image de Thomas Sankara, un capitaine devenu symbole panafricain d’intégrité et de lutte anticoloniale. Il rappelle que Sankara fut assassiné pour avoir voulu briser les chaînes du néocolonialisme, et que depuis, le Burkina n’a cessé d’être la cible de déstabilisations orchestrées.


Deux poids, deux mesures : la duplicité des puissances occidentales

Un des axes forts du discours de Guy Marius Sagna est la dénonciation de l’hypocrisie occidentale. Selon lui, l’Occident bénit certains coups d’État – comme ceux soutenus au Congo contre Lumumba ou au Chili contre Salvador Allende – mais condamne violemment ceux qui défient leur domination économique.

Il pose une question simple mais puissante : « Qui êtes-vous pour dire aux peuples africains quelles voies sont acceptables pour sortir de la pauvreté, du chômage, du terrorisme ? »

Pour Sagna, ce discours à géométrie variable trahit les véritables intentions des puissances étrangères : maintenir l’Afrique sous tutelle.


La souveraineté comme droit inaliénable des peuples

Guy Marius Sagna assume pleinement sa position : tous les coups d’État ne se valent pas. Il invite à exercer un discernement éclairé, et à reconnaître que, dans certaines circonstances extrêmes, le recours à l’armée peut devenir l’ultime moyen d’émancipation.

Il cite l’exemple du Sénégal, où les urnes ont parfois permis d’exprimer un rejet populaire. Mais il affirme aussi que chaque pays a sa propre trajectoire historique, ses défis, ses urgences. Au Burkina Faso, dit-il, « les conditions normales de température et de pression » ne sont plus valables. Le pays est en guerre. Le peuple fait face à des attaques orchestrées. Et le recours à l’armée, dans ce contexte, relève de la légitime défense collective.


Une dénonciation frontale du système néocolonial

Le discours se durcit lorsqu’il évoque les responsabilités des puissances étrangères dans la situation actuelle :

  • Le terrorisme au Sahel, selon Sagna, est une création directe de l’intervention occidentale en Libye, qui a détruit un État et semé le chaos.
  • Les appels à l’aide internationale sont vus comme des pièges, car ce sont souvent les pyromanes qui se présentent en pompiers.
  • Il met en garde contre une manipulation des consciences orchestrée par les médias, qu’il accuse d’obscurcir la réalité du terrain.

Une mise en perspective historique et idéologique

Pour appuyer son propos, Sagna s’appuie sur des références historiques fortes : Castro, Chavez, Sankara, tous venus au pouvoir hors des voies classiques, mais devenus des icônes de la souveraineté populaire.

Il appelle donc les citoyens africains à déconstruire les discours dominants, à ne pas tomber dans l’émotion ou l’indignation sélective, et à se forger une opinion fondée sur l’histoire et les faits.


Une reconnaissance du sacrifice du peuple burkinabé

Enfin, Guy Marius Sagna rend hommage au peuple burkinabé, aux volontaires mobilisés contre le terrorisme, aux soldats qui défendent leur pays contre des attaques extérieures.

Il rappelle que cette guerre n’est pas seulement militaire, mais aussi médiatique, idéologique et psychologique. Elle vise à briser le moral des peuples africains, à les dissuader de choisir la voie de la souveraineté.

Mais selon lui, la résistance est en marche, et le Burkina Faso est à l’avant-garde d’un nouveau souffle panafricain.

A Lire: La Vérité sur Ibrahim Traoré : Héros du Peuple ou Bourreau de la Presse ?


Conclusion : une voix panafricaine qui refuse le silence

Le discours de Guy Marius Sagna n’est pas qu’un soutien personnel à Ibrahim Traoré. C’est un manifeste politique, un appel à l’intelligence collective africaine, à la mémoire historique, à l’analyse lucide.

Dans un monde où la souveraineté reste un privilège réservé à certains, il revendique le droit pour les peuples africains de choisir leur propre voie, même en dehors des normes établies.

Son message est clair : le combat pour la vraie indépendance africaine est loin d’être terminé.

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