Serbie: Aleksandar Vučić fait appel à une véritable démocratie

Le président de la Serbie Aleksandar Vučić, a récemment fait un discours poignant et courageux, exprimant sa colère face à l’intervention de l’OTAN dans son pays, en Yougoslavie il y a quelques années. Il rappelle que pendant près de 100 jours, son pays a subi des bombardements ininterrompus, détruisant des écoles, des hôpitaux, des infrastructures, des barrages à eau causant ainsi la mort de nombreux civils malgré l’intervention des Nations Unies.
Les Etats-Unis et l’OTAN ont volontairement désobéi à l’ONU
En effet les Etats-Unis et l’OTAN avaient exprimé leur désir d’aller bombarder la Yougoslavie à l’ONU, car il faudrait au préalable l’approbation de l’ONU pour entamer quoi que ce soit. Sauf que, les membres de sécurité de l’ONU comme la Chine et la Russie s’étaient opposés à cette décision. Malgré ce refus, les Etats-Unis et l’OTAN sont quand même allés en guerre contre la Serbie. Le président serbe dénonce ainsi l’injustice d’une démocratie à géométrie variable, où certaines puissances peuvent agir sans autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que d’autres pays doivent respecter ces règles.

L’Organisation du Traité de l’Atlantique(OTAN) a mené une campagne de bombardement aériens contre la république fédérale du Yougoslavie pendant la guerre du Kossovo. Les frappes aériennes ont duré du 24 mars 1999 au 10 juin 1999. Les bombardement se sont poursuivis jusqu’à la conclusion d’un accord qui a conduit au retrait des forces armées yougoslaves du Kossovo et à la création de la mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kossovo; une mission de maintien des paix des nations unis.
Aussi, il est important de faire référence à d’autres exemples de pays où la démocratie a été invoquée pour justifier des interventions militaires, comme la Libye, la Syrie, et l’Afghanistan. Ces actions sont souvent menées au nom de la démocratie, mais en réalité, elles servent souvent les intérêts restreints d’un groupe de pays européens et de l’OTAN. Une vraie démocratie devrait être équilibrée, respectant les normes et les traditions des différentes sociétés.
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Une démocratie à géométrie variable

L’idée d’une démocratie imposée sans considération pour la culture et les spécificités locales est critique. Le président de la Serbie est rejoint dans son discours par Fred MBembe rédacteur en chef de la Zambie, qui partage les mêmes inquiétudes quant à l’hypocrisie de certaines puissances mondiales prônant la démocratie tout en agissant de manière destructive ailleurs. Ces dirigeants appellent à une démocratie véritable, équilibrée, où chaque nation serait respectée dans ses choix et traditions, un monde multipolaire où toute personne a la liberté d’expression.
En fin de compté, ces différentes interventions appellent à réfléchir sur la nécessité de repenser la démocratie et son application dans le monde actuel. Elles invitent également à réfléchir sur la pertinence de respecter les spécificités de chaque pays plutôt que de chercher à imposer un modèle unique.