Passeport Commun Mali-Niger-Burkina Faso : Une Nouvelle Ère pour l’Afrique de l’Ouest
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso officialisent leur union avec un passeport commun, marquant un tournant majeur dans leur indépendance régionale.

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ToggleUne Alliance Historique : La Confédération des États du Sahel
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont uni leurs forces pour former la Confédération des États du Sahel (CES), une entité régionale née de leur volonté commune de s’émanciper de l’influence étrangère, notamment celle de l’ancienne puissance coloniale, la France. Cette alliance s’est affirmée après leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) il y a un an.
Le lancement du passeport commun, prévu pour le 29 janvier 2024, marque une étape symbolique dans cette union. Il vise à renforcer les liens entre ces nations, faciliter la mobilité des citoyens et affirmer leur indépendance face aux sanctions ou pressions extérieures.
Un Passeport aux Implications Géopolitiques
L’introduction de ce passeport de la Confédération des États du Sahel s’inscrit dans une dynamique de rejet des politiques imposées par la CEDEAO, souvent perçues comme alignées sur les intérêts des puissances européennes. À la suite de leur retrait, les trois nations ont subi des sanctions économiques et diplomatiques visant à isoler leurs gouvernements.
Cependant, cette initiative montre leur résilience. Le passeport commun ne remplace pas les passeports actuels immédiatement, mais il s’ajoute comme un outil de rapprochement entre les peuples de la région. Une manière claire d’affirmer : « Nous sommes un seul peuple. »
Le Contexte de la Rupture avec la CEDEAO
Lorsque ces trois nations ont quitté la CEDEAO, beaucoup ont cru à une stratégie de court terme. Pourtant, leur engagement s’est renforcé, malgré les pressions économiques. Le blocus des frontières, les sanctions et les menaces d’intervention militaire n’ont pas réussi à ébranler leur détermination.
Le gouvernement de transition du Mali, mené par Assimi Goïta, a montré un exemple de leadership en s’alliant avec le Niger et le Burkina Faso pour répondre aux défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme, le développement économique et la souveraineté régionale.
Un Message de Résistance et d’Unité
Ce projet de passeport commun envoie un message fort : ces trois nations refusent de céder à des pressions extérieures et choisissent de construire leur propre destin. Il illustre également une fraternité rare dans une Afrique souvent divisée par des intérêts nationaux divergents.
Comme l’a affirmé un des dirigeants de la CES : « La fraternité se prouve par les actes, pas par des discours. » Le soutien mutuel entre ces pays s’est manifesté, notamment lorsque le Mali et le Burkina Faso ont averti qu’ils défendraient militairement le Niger en cas d’intervention étrangère.
Les Défis à Venir
Si ce passeport commun représente un tournant historique, des défis subsistent :
- Mobilité internationale : Les citoyens de ces trois pays pourraient rencontrer des obstacles pour obtenir des visas vers d’autres régions, notamment au sein de la CEDEAO.
- Reconnaissance internationale : Le passeport de la CES devra être accepté par d’autres nations pour garantir son utilité.
- Pressions économiques : La communauté internationale pourrait imposer de nouvelles sanctions pour contrer cette initiative.
Conclusion : Une Étape Vers l’Autonomie
Le lancement du passeport commun entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso symbolise bien plus qu’un simple document de voyage. Il représente une volonté de bâtir une Afrique souveraine, unie et résiliente face aux défis imposés par l’extérieur.
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Ce projet, qui marque le premier anniversaire de leur retrait de la CEDEAO, est une leçon pour d’autres nations africaines : la solidarité et l’action collective peuvent transformer des rêves en réalités. Reste à voir si cette initiative inspirera d’autres régions du continent à suivre le même chemin.
