Mali

Mali : Quand la souveraineté économique reprend ses droits face aux multinationales

Un tournant historique pour l'exploitation minière et la politique énergétique en Afrique

Depuis plusieurs années, le Mali s’est engagé dans une bataille juridique et économique contre la société minière canadienne Barrick Gold. En cause ? Un différend autour du paiement des taxes et des conditions d’exploitation des ressources aurifères du pays. Après deux ans de tensions, un nouvel accord a été signé, marquant une victoire pour la souveraineté malienne.

Un bras de fer entre le Mali et Barrick Gold enfin résolu

Avant l’intervention du gouvernement actuel, de nombreuses entreprises étrangères bénéficiaient de conditions fiscales avantageuses, ne rendant que des miettes aux États africains. Le Mali a décidé d’inverser la tendance en exigeant le respect des engagements financiers et en stoppant les activités de Barrick Gold jusqu’au règlement du contentieux.

Face à cette pression, la société canadienne a cédé et accepté de verser 275 milliards de francs CFA (environ 438 millions de dollars) au gouvernement malien. Cet accord prévoit également la libération des employés détenus et la restitution de l’or saisi.

Total quitte le Burkina Faso : vers une indépendance énergétique ?

Après avoir quitté le Mali en janvier, le groupe pétrolier français TotalEnergies annonce son retrait du Burkina Faso après 70 ans de présence. Une décision qui marque une transition importante dans le paysage énergétique du pays. Le réseau de stations-service de Total sera repris par Coris Investment Group, une entreprise burkinabée qui diversifie ses activités dans le secteur de l’énergie.

Ce changement souligne la volonté des États africains de reprendre le contrôle de leurs ressources stratégiques et de favoriser des entreprises locales pour renforcer leur indépendance économique.

Afrique du Sud : une crise sanitaire et scientifique aggravée par Donald Trump

Pendant ce temps, en Afrique du Sud, un tout autre combat se joue. Le pays, qui compte plus de 8 millions de personnes vivant avec le VIH, bénéficiait jusqu’à récemment d’une aide importante des États-Unis via USAID, notamment pour le développement de vaccins et de traitements antirétroviraux.

Cependant, l’administration de Donald Trump a décidé de couper ces financements, mettant en péril les recherches menées par des scientifiques sud-africains. Des laboratoires travaillant sur un vaccin contre le VIH ont vu leurs essais suspendus faute de moyens, laissant des échantillons de sang et des données scientifiques bloqués dans des congélateurs.

Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi les pays africains, pourtant riches en ressources, dépendent-ils encore des aides étrangères pour financer leur recherche et leur système de santé ?

Un avenir plus souverain pour l’Afrique ?

Le départ de TotalEnergies du Burkina Faso, l’accord entre le Mali et Barrick Gold et la crise sanitaire en Afrique du Sud illustrent un tournant majeur pour le continent. Les nations africaines cherchent à se détacher des influences étrangères et à reprendre le contrôle de leurs ressources.

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Toutefois, ces avancées ne seront viables que si elles s’accompagnent d’une véritable stratégie d’investissement dans les infrastructures, la recherche et l’éducation. L’Afrique a les moyens de devenir un acteur autonome sur la scène internationale. Mais pour cela, il est essentiel que ses dirigeants et populations s’engagent pleinement dans cette dynamique de souveraineté.

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Plongez-vous dans un univers captivant où chaque texte est une fenêtre ouverte sur des sujets variés, allant de la géopolitique africaine aux questions de vie et de la société africaines et autres. Zack Mwekassa: Le Guérier Noir, Votre Frère.

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