Les Emirats Arabes Unis imposent une interdiction de visa à 20 pays africains: une décision vivement contestée

Il y a quelques jours, une décision des autorités des Emirats Arabes Unis a suscité de vives réactions en Afrique. Le pays du Golfe a imposé une interdiction de visa à 20 pays africains, les empêchant ainsi de se rendre à Dubaï et autres destinations émiraties. Cette mesure a été prise avec effet immédiat, sans donner d’explications spécifiques pour cette restriction. Parmi les pays concernés, on retrouve le Nigeria, le Ghana, la Guinée, le Sénégal, le Congo, le Rwanda, la République Dominicaine et bien d’autres.
Une mesure controversée qui suscite le débat sur la perception des ressortissants africains

Cette décision a provoqué un débat intense sur la manière dont les nations africaines sont perçues et traitées à l’étranger. Certains estiment que l’interdiction est justifiée en raison du comportement de certains ressortissants africains qui ont été impliqués dans des activités criminelles ou abusé du système de visa. Cependant, d’autres soulèvent des inquiétudes concernant la généralisation de la mesure, qui punit tous les citoyens de ces pays pour les actes de quelques-uns. En effet, parmi les Nigériens, on retrouve également des individus honnêtes, tels que des médecins, des docteurs, des investisseurs et des touristes qui méritent d’avoir accès aux visas et de se rendre à l’étranger. Condamner toute une nation pour les actes de quelques-uns semble injuste et contre-productif.
Certes, il est vrai que certaines personnes profitent du système de visa pour rester au-delà de la durée prévue, ce qui entraîne des conséquences importantes.
Tout d’abord, cela crée des réfugiés économiques, des individus qui quittent leur pays d’origine pour chercher une meilleure vie ailleurs, ce qui peut parfois entraîner une surpopulation dans la société d’accueil.
Deuxièmement, cette situation favorise un flux de criminalité, car parmi ces individus, il y a un grand nombre de personnes impliquées dans diverses activités criminelles telles que le trafic humain, le blanchiment d’argent et bien d’autres.
L’appel à une réponse réciproque face aux sanctions des Émirats Arabes Unis
Par ailleurs, cette question soulève également un aspect comportemental : certaines personnes se plaignent sans agir efficacement ou sans réagir adéquatement face à de telles sanctions et restrictions imposées par des pays comme Dubaï ou les Émirats Arabes Unis. Cette situation n’est pas nouvelle, puisque pendant la période de la pandémie de COVID-19, des pays africains ont été confrontés à des sanctions et des restrictions similaires de la part de ces nations, et pourtant, beaucoup sont restés passifs, sans chercher une réponse réciproque.
Il est évident que l’application d’une réciprocité appropriée pourrait inciter à davantage de respect et d’équité dans les relations internationales. Cela signifie que si un pays impose des restrictions ou des sanctions à l’égard d’un autre pays, ce dernier pourrait choisir de réagir de manière similaire pour montrer sa désapprobation.
Une décision certes discriminatoire, mais un appel à la responsabilité des gouvernements et à l’unité du continent

Il est également important de noter que cette interdiction de visa cible principalement les pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale. Cela a suscité des accusations de discrimination et de sélectivité. L’Union africaine, en tant qu’organe représentant les intérêts du continent, a été appelée à intervenir dans cette affaire pour protéger les droits de tous les citoyens africains.
Cependant, en dépit de ces problèmes, cette décision des Emirats Arabes Unis soulève également des questions sur la responsabilité des gouvernements africains eux-mêmes. Certains dirigeants africains sont critiqués pour leur incompétence, leur corruption et leur manque de respect envers leur propre peuple. Cette situation entraîne souvent des migrations économiques et des départs vers l’étranger en quête de meilleures opportunités, contribuant ainsi au phénomène de « fuite des cerveaux ». Les Africains devraient ainsi arrêter d’élire leurs dirigeants sous le critère seul de l’ethnicité, mais ils doivent choisir ceux là qui sont prêts à défendre le peuple et à combattre le faux.
Au lieu de simplement s’indigner de cette interdiction de visa, il est temps pour les africains de se mobiliser pour améliorer leurs propres pays. Cela implique de choisir des dirigeants compétents et honnêtes, de lutter contre la corruption et de promouvoir le développement économique et social. En investissant dans leur propre continent et en construisant des économies solides, les Africains pourraient potentiellement réduire leur dépendance vis-à-vis de l’étranger et gagner en respect sur la scène internationale.
Mettre en valeur la diversité et éviter les généralisations
Il est également crucial de ne pas tomber dans des généralisations et des stéréotypes négatifs envers tout un peuple ou une nation. Chaque individu est unique et doit être jugé sur ses actes personnels, plutôt que sur son origine nationale. La diversité de l’Afrique est sa richesse, et elle doit être valorisée et célébrée.
En fin de compte, l’interdiction de visa imposée par les Emirats Arabes Unis à 20 pays africains est une mesure controversée qui soulève de nombreuses questions sur les relations internationales et les perceptions mutuelles. Il est essentiel que les gouvernements africains et les organisations régionales se mobilisent pour leur honneur, afin de défendre les droits de tous les citoyens africains et promouvoir un continent plus fort et respecté dans le monde.