Le Président Ougandais adopte des mesures anti-homosexuelles strictes
Nous nous sommes retrouvés une fois de plus en Ouganda, où il s’est passé quelque chose d’important impliquant le président ougandais. Yoweri Museveni, un homme de forte personnalité, président de l’Ouganda a promulgué l’une des mesures anti-homosexuelles les plus strictes au monde, suscitant une condamnation généralisée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à l’échelle internationale. Il a ainsi modifié cette loi en raison des multiples pressions internationales qu’il a subies.
Lorsque quelqu’un est entêté et qu’il arrive qu’on le défie de franchir une certaine limite, c’est comme s’il dépassait cette ligne invisible. Il choisit de franchir cette limite pour voir comment les autres réagissent. C’est précisément ce que le Président Ougandais a fait. Il a donc signé une nouvelle loi qui ajoute des dispositions à la législation existante.
Les relations homosexuelles étaient déjà illégales en Ouganda, comme elles le sont dans plus de 30 pays africains, mais la nouvelle loi va beaucoup plus en ciblant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer.
Clarification des sanctions
Désormais, les promoteurs de l’homosexualité, c’est-à-dire ceux qui prêchent et promeuvent ce mode de vie, seront condamnés à une peine de 20 ans de prison et une peine capitale réservée pour certains comportements déplacés à l’instar d’avoir des relations sexuelles homosexuelles en cas de séropositivité.
Ainsi, on souhaite clarifier que l’objectif n’est pas de condamner toute personne qui a des traits ressemblant à ceux des personnes homosexuelles. Si vous ressemblez à une femme ou si vous êtes un homme ayant des tendances féminines, cela peut être une caractéristique naturelle. Mais la loi ne condamne que si vous êtes pris en flagrant délit ou si vous transmettez le VIH à une personne qui ne le sait pas ou dans le cas où vous prêchez cette histoire.
Donc, l’identification en tant qu’homosexuel ne sera pas criminalisée, mais que ce sont les actes homosexuels proprement dit qui seront passibles d’une peine de réclusion à perpétuité. Autrement dit, si une personne s’identifie comme homosexuelle, elle ne sera pas arrêtée, mais si elle est prise en flagrant délit d’actes homosexuels, elle sera arrêtée. Il convient de souligner cette nuance importante. Il est possible de se propager dans la rue en déclarant « Je suis homosexuel » sans être arrêté, mais lorsqu’une personne est surprise en train de commettre des actes homosexuels, cela devient un problème et elle est arrêtée.
Nous devons défendre nos idéaux et nos valeurs morales sans se laisser influencer par un quelconque puissance étrangère
Le Président de l’Ouganda
L’approbation de cette loi a été faite en dépit des critiques des gouvernements Occidentaux, des militants des droits de l’homme et des entreprises internationales. Evidemment, les entreprises n’investissent que dans les endroits où elles trouvent une mentalité correspondante à la leur. Si vous adoptez notre mentalité et notre façon de voir les choses, nous investissons. Sinon, nous vous condamnons et prenons des mesures pour vous sanctionner, comme cela a été fait au Zimbabwe.
Les partisans de cette loi affirment qu’ils résistent à toute ingérence étrangère et qu’ils cherchent à protéger les valeurs morales ougandaises de l’immoralité occidentale. On peut apprécier la détermination du président et du parlement à garder leur loi malgré les critiques.
Défendre l’autonomie et la démocratie en Afrique
Quoi qu’il en soit, quel que soit le moment de l’histoire, il est primordial de préserver la protection des êtres humains. Personne ne devrait subir les conséquences de choses qu’il n’a pas faites ou de comportements tout à fait normaux. Mais je pense aussi quelque part que chaque société mérite de conserver ses propres valeurs et de décider de son propre système local. Les individus devraient avoir la possibilité de se lever et de faire voter des lois au sein de leur communauté s’ils sont en désaccord avec certaines choses. Ainsi, ces lois doivent venir des aspirations locales et ne doivent en aucun cas être déterminées par des forces extérieures. Il est donc essentiel de veiller à ce que la législation d’un pays ne soit pas autorisée par des puissances étrangères.
Il est important de noter que le président en question a une personnalité forte et mérite le respect pour les mesures positives qu’il prend. Bien sûr, personne n’est parfait, mais il a clairement affirmé son soutien à la culture et bénéficie d’un soutien considérable de la population. Il s’est même rendu en Russie de sa propre initiative, sans y avoir été invité, afin de faire respecter les intérêts des Africains.
Les Africains en ont assez de l’ ingérence étrangère et des politiques extérieures qui cherchent à leur imposer un mode de vie ou un modèle de fonctionnement qui ne correspond pas à leur propre vision de la démocratie. Il convient de se questionner sur qui a le droit de parler de démocratie. Dans certains pays légers, des journalistes qui disent des vérités dérangeantes sont arrêtés. Est-ce là la définition de la démocratie ? Arrêter des journalistes pour avoir dit des vérités qui déplaisent ? L’Union européenne et les États-Unis ont réagi à leur manière, mais en général, lorsqu’on reçoit quelque chose, il est difficile de réclamer quoi que ce soit en retour. Il est difficile de s’imposer lorsque l’on est dépendant des faveurs d’autrui.
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Les enjeux de la peine de mort
Les exploits du président John Pombe Magufuli sont à saluer. Il a passé cinq ans au pouvoir sans quitter le continent africain. Il a reconstruit son pays avec les fonds publics. Aujourd’hui, l’Ouganda, comme de nombreux autres pays, aspire à l’autonomie. Toutefois, une nouvelle législation vient d’être promulguée, comportant certaines dispositions controversées. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que le président ougandais est sur la bonne voie ? Ne devrait-il pas plutôt permettre aux individus de mener leur existence et de poursuivre leurs aspirations en jouissant de la liberté d’expression et d’existence? Cela serait en accord avec les principes de la société et de la culture. Devrait-il vraiment imposer des limites strictes à la direction que nous souhaitons prendre, nous tous en tant que nation ?
Les enjeux de la peine capitale
Il est important de souligner qu’en général, lorsqu’un pays opte pour la peine capitale, il se voit privé de financements étrangers. Quelles que soient les raisons invoquées, l’imposition de la peine capitale dans un pays engendre cette conséquence fâcheuse. Il est pertinent de mentionner un pays voisin, le Congo, où des crimes graves, tels que des vols à main armée et des viols, étaient monnaie courante à un moment donné. Le gouvernement de l’époque, sous la présidence de Laurent Désiré Kabila, a décidé de mettre un terme à cette situation. Les criminels étaient rassemblés dans un stade de football, où ils étaient exécutés par arme à feu en présence de la population. Dès lors, toute sorte de criminalité a cessé immédiatement. Cette approche draconienne a engendré des conséquences directes et démontré que les criminels redoutent avant tout la brutalité et non pas la réjouissance.
C’est pourquoi certains pays, tels que l’Afrique du Sud, permettent la possession d’armes à feu par les citoyens. Les civils ont le droit de se protéger, même s’il est vrai que la criminalité n’est pas totalement éradiquée. Néanmoins, un criminel réfléchira attentivement avant de pénétrer dans une demeure où il sait qu’une arme à feu l’attend. Ceci ne veut pas dire qu’il est essentiel de prendre la vie des gens. Mais il faut dénoncer l’injustice des Etats-Unis lorsque, eux ils ont le droit d’ employer la peine de mort sans toutefois laisser le libre arbitre à qui voudrait faire pareil.
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