Coup d’État au Niger : La France condamne fermement, la CEDEAO réagit

Une violente secousse politique frappe le Niger, avec un coup d’État militaire contre le président démocratiquement élu, Mohammed Bazoum. Le général Abdourahmane Tchiani, à la tête de cette prise de pouvoir, provoque l’indignation de la France et soulève l’inquiétude de la CEDEAO, qui impose un blocus économique au pays. Dans les rues de Niamey, la confusion règne, et la population s’interroge sur les conséquences de cet événement. La France et la Russie entrent en scène, tandis que le pays rejoint le Mali et le Burkina Faso dans la tourmente des coups d’État dans la région du Sahel.
Le coup d’État du général Abdourahmane Tchiani

La France, dans un communiqué ferme, condamne avec vigueur le coup d’État militaire au Niger « contre un président démocratiquement élu, courageux et qui fait pour son pays les reformes et les investissements dont il a besoin ». Elle a qualifié le coup d’Etat de parfaitement illégitime et dangereux pour le Niger et sa population. Elle dénonce l’action du général Abdourahamane Tchiani, désormais aux commandes au palais présidentiel à Niamey.
Le général Tchiani, originaire de Toukunuce, a déjà fait partie de la garde présidentielle sous l’ancien président Mahamoudou Issoufou. Bien qu’il ait déjoué deux tentatives de coup d’État, en 2018, il doit répondre en justice pour démentir tout lien avec une précédente tentative de prise de pouvoir. Selon lui, les militaires sont les seuls capables de combattre les groupes armés dans un contexte où les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, sont dirigés par des généraux. Aussi, il a invoqué l’incapacité du président Bazoum à résoudre le problème du terrorisme pour justifier ce coup d’État.
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La situation à Niamey et les réactions internationales

La situation à Niamey est chaotique, avec le président Mohammed Bazoum et sa famille bloqués au palais présidentiel par les forces putschistes. Malgré des communications possibles avec l’extérieur, l’incertitude règne quant à la sécurité du président et des Nigériens. Face à cette crise, la CEDEAO a ordonné un blocus économique du Niger, suspendant toutes les transactions commerciales et financières. Le Nigeria voisin a également coupé son approvisionnement en électricité. Les chefs d’état-major de la CEDEAO ont averti que la force pourrait être utilisée en dernier recours si le président Bazoum, démocratiquement élu, n’était pas rétabli d’ici peu.
L’Union européenne, l’Union africaine et la CEDEAO sont invitées à ne pas s’immiscer dans les affaires du Niger, selon les manifestants dans les rues de Niamey. Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé que toute attaque contre les ressortissants et les intérêts de la France dans le pays serait immédiatement sanctionnée. L’armée française a ainsi apporté son soutien aux militaires présents sur le territoire, pour provoquer le départ des putschistes, déclenchant une vive polémique. Dans ce contexte, présente avec 1500 soldats au Niger, elle est accusé d’avoir violé la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire de type A40M à l’aéroport international de Niamey, violant ainsi les prédispositions internationales et diplomatiques. Dans les manifestations, des drapeaux russes ont été brandis, tandis qu’un drapeau français a été brûlé, reflétant les tensions géopolitiques autour de la situation au Niger.
Mise au point
Le Niger traverse une période de crise majeure suite au coup d’État militaire. La France et la CEDEAO condamnent fermement l’action des putschistes, tandis que la population nigérienne exprime sa colère et son désir de changement. La situation reste incertaine et suscite des inquiétudes quant aux conséquences pour le pays, la région du Sahel et la communauté internationale. Le Niger rejoint ainsi le Mali et le Burkina Faso dans la tourmente des coups d’État, laissant planer de lourdes interrogations sur l’avenir de la stabilité politique et sécuritaire dans cette partie de l’Afrique. Par ailleurs, ces deux pays ont cherché le soutien de la Russie après avoir demandé le retrait des soldats français de leur territoire.
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