Les vraies raisons de la guerre en Ukraine : Une crise géopolitique orchestrée depuis des décennies ?
Un conflit aux racines profondes, bien au-delà de 2022

La guerre en Ukraine n’est pas simplement une invasion soudaine de Vladimir Poutine en 2022. Ce conflit trouve ses origines dans des décennies de tensions entre l’OTAN et la Russie, marquées par des promesses non tenues, des interventions occidentales et une expansion militaire progressive aux frontières russes. Retour sur les véritables raisons qui ont conduit à l’un des plus grands affrontements géopolitiques du XXIe siècle.
1990 : Une promesse brisée sur l’expansion de l’OTAN
L’une des premières graines de la guerre actuelle a été semée en février 1990, lorsque James Baker III, secrétaire d’État américain, aurait assuré à Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas « d’un pouce vers l’est », si l’URSS acceptait la réunification de l’Allemagne. Gorbatchev y a vu une garantie cruciale pour la sécurité de la Russie post-soviétique.
Pourtant, dès 1994, cette promesse est bafouée lorsque Bill Clinton approuve un plan d’expansion de l’OTAN. Le processus devient officiel en 1999, avec l’intégration de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque. À ce stade, Moscou ne proteste pas encore violemment, mais la méfiance grandit.
1999 : Le bombardement de la Serbie, une première fracture avec la Russie
Un autre événement marque une rupture entre l’Occident et la Russie : les bombardements de Belgrade par l’OTAN. Pendant 78 jours, la Serbie est frappée sans l’aval de l’ONU, dans le but de briser l’influence de Slobodan Milošević dans les Balkans. Moscou voit cette intervention comme un dangereux précédent et un abus de pouvoir de l’OTAN en Europe de l’Est.
2002 : La fin du traité antimissile et l’installation de bases en Europe
Le retrait unilatéral des États-Unis du traité ABM (Anti-Ballistic Missile) en 2002 est un autre tournant majeur. Cet accord, signé en 1972, visait à empêcher l’installation de systèmes de défense antimissiles pouvant déséquilibrer la dissuasion nucléaire.
- Après ce retrait, Washington installe des bases militaires en Pologne, en Roumanie et en République tchèque.
- Moscou considère ces installations comme une menace directe, arguant qu’elles peuvent être utilisées pour des frappes nucléaires offensives.
2014 : Le coup d’État en Ukraine et l’intervention russe en Crimée
L’Ukraine devient le théâtre central des tensions en février 2014, lorsqu’un coup d’État pro-occidental renverse Viktor Ianoukovitch, alors président et proche du Kremlin.
- Les États-Unis ont activement soutenu ce changement de régime, comme le prouve une écoute téléphonique entre Victoria Nuland (diplomate américaine) et l’ambassadeur américain en Ukraine, où ils discutent de la composition du futur gouvernement.
- En réponse, Poutine annexe la Crimée, un territoire stratégique abritant la base navale de Sébastopol.
- Ce fut le point de rupture définitif entre la Russie et l’Occident.
2019-2021 : Washington refuse de négocier et prépare la guerre
En décembre 2021, Vladimir Poutine propose un traité de sécurité avec les États-Unis, incluant :
- La garantie que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN.
- Un retrait des bases militaires américaines aux frontières russes.
Mais Washington rejette catégoriquement ces demandes. La Maison-Blanche défend sa « politique de la porte ouverte » pour l’OTAN, ce qui, pour Moscou, revient à menacer directement sa sécurité nationale.
Quelques mois plus tard, la Russie lance son « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Pourquoi l’Occident refuse la paix en Ukraine ?
Dès les premiers jours du conflit, Volodymyr Zelensky était prêt à accepter la neutralité de l’Ukraine, un élément-clé pour apaiser les tensions. Mais selon certaines sources, les États-Unis et le Royaume-Uni auraient empêché un accord de paix.
- En mars 2022, lors des négociations à Istanbul, l’Ukraine accepte un statut neutre en échange de garanties de sécurité.
- Cinq jours plus tard, Boris Johnson débarque à Kiev pour dire à Zelensky de ne pas signer l’accord et de continuer à combattre.
Depuis, 600 000 soldats ukrainiens auraient trouvé la mort, selon certaines estimations. L’Ukraine est piégée dans une guerre prolongée qu’elle ne peut pas gagner seule.
L’Ukraine, un pion dans la guerre économique mondiale ?
Derrière le conflit militaire, se cache une lutte économique où les véritables gagnants sont :
- Les industries de l’armement américaines : Raytheon, Lockheed Martin et Northrop Grumman engrangent des milliards grâce aux ventes de missiles et de drones à l’Ukraine.
- Le marché énergétique : Avec les sanctions sur le gaz russe, les États-Unis vendent leur gaz liquéfié (GNL) à l’Europe à des prix exorbitants.
- Les fonds de reconstruction : Une fois la guerre terminée, les multinationales américaines et européennes auront la mainmise sur la reconstruction de l’Ukraine, un marché de plusieurs centaines de milliards.
Pendant ce temps, les Ukrainiens paient le prix fort, pris entre l’intransigeance de la Russie et les intérêts stratégiques de l’Occident.
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Conclusion : Vers une fin du conflit ou une escalade totale ?
L’histoire de la guerre en Ukraine est bien plus complexe que le récit simpliste d’une « agression russe injustifiée ». Elle s’inscrit dans des décennies de tensions entre l’OTAN et la Russie, où chaque camp a joué un rôle dans l’escalade du conflit.
- L’expansion de l’OTAN a progressivement isolé la Russie, jusqu’à provoquer une réaction militaire.
- Les États-Unis et leurs alliés européens ont préféré prolonger la guerre, au lieu de chercher une solution diplomatique rapide.
- Aujourd’hui, l’Ukraine est en ruine, et aucune issue claire ne semble se dessiner.
Alors que les tensions continuent de monter, une question demeure : la guerre en Ukraine est-elle vraiment une guerre pour la liberté, ou simplement un champ de bataille dans une guerre géopolitique bien plus vaste ?