Accusé d’avoir livré des armes, un leader sud Africain nous révèle la vérité lors d’un débat tumultueux
Nous avons ici une histoire captivante mettant en scène le grand leader Fikile Mbalula; ancien ministre de la police d’Afrique du Sud faisant face à un journaliste de la BBC. Dans ce qui peut être décrit comme un « hard took » (échange animé), le journaliste, très intelligent tente de mettre la pression sur le politicien dans le but de le noyer. C’est très fascinant de suivre cette conversation et de voir comment les événements se sont déroulés.
Le débat fait allusion au malentendu qui a éclaté entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. En effet, il y’a quelques temps, l’ambassadeur américain a accusé l’Afrique du Sud de livrer des armes à la Russie. Selon lui, un navire aurait accosté dans les ports sud-africains et aurait transporté de nombreuses armes destinées à la Russie. Cependant, cette histoire a été rapidement réfutée par les Sud-Africains.
Interrogé par le journaliste, le leader dévoile un volonté d’accusation excessive en mettant en exergue la situation de l’Irak qui, accusé autrefois par George Bush et le premier ministre britannique, toujours dans un élan d’accusations abusives, d’avoir dissimulé des armes de destruction massives a finalement été victime de nombreuses pertes en vies humaines.
A titre de rappel, avant d’envahir l’Irak, l’Américain George Bush et le Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, affirmaient avoir des informations provenant de leurs services de renseignement selon lesquelles l’Irak détenait des armes de destruction massive. Ils déclaraient à cet effet: « Nous sommes sûrs et certains que les armes de destruction massive existent. Soit vous venez avec nous, soit vous êtes contre nous. » C’est ainsi qu’ils sont intervenus en Irak. Des millions de personnes sont mortes en Afghanistan et en Irak. Mais nous n’avons jamais vu ces armes de destruction massive.
De nombreuses personnes s’enrichissent au profit de la guerre en Ukraine
Tout au long du débat, le journaliste essaie de le confondre et de l’embrouiller. En réalité, ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine est bien connue et il souhaite faire comprendre que le monde est conscient que cette guerre entre la Russie et l’Ukraine est une question d’argent. Si vraiment les gens voulaient la paix, ils réuniraient les parties autour d’une table pour discuter et mettre fin à cette guerre. Car il y a clairement des personnes qui en profitent énormément. Ils gagnent beaucoup d’argent grâce à l’Ukraine, que ce soit par la vente d’armes ou les entreprises de reconstruction. Évidemment, la reconstruction ne sera pas gratuite, quelqu’un devra payer pour cela.
De plus, il y a un système en cours de test en Ukraine, la DIA, un système numérique où tout est enregistré, des documents aux passeports, en passant par les transactions bancaires, le tout lié à votre visage. Pour l’instant, les Ukrainiens l’utilisent pour leurs achats et leurs déplacements. Il y a donc un système qui est soutenu par une organisation internationale, dans le but de le tester comme un laboratoire et de voir comment cela fonctionne là-bas, afin de l’implémenter finalement dans le monde entier.
Fikile Mbalula, un excellent leader, un modèle à suivre
Fikile Mbalula secrétaire général de l’ANC, parti politique de Nelson Mandela
Le monde n’aime pas entendre des vérités. Mais Fikile Mbalula a voulu propager une leçon importante. Il est un étudiante de Nelson Mandela, et bien que Nelson Mandela lui-même ne soit plus là, l’idéologie reste la même : la lutte pour la liberté. On ne peut pas nous imposer comment travailler, comment vivre. Il s’est défendu en disant que l’ambassadeur américain s’était excusé pour ses déclarations, du moins pour le manque de respect des protocoles diplomatiques nécessaires. Le monsieur a presque été contredit. Deuxièmement, il a déclaré que ce n’était pas à eux de décider s’ils devraient condamner Poutine ou non. Car il y a des gens, clairement, comme Tony Blair et Georges Bush, qui ont fait des choses atroces. Ils ont accusé l’Irak, à l’époque, de détenir des armes de destruction massive, et des millions de personnes ont perdu la vie. Mais nous n’avons jamais vu ces armes de destruction massive. Et personne n’est allé demander à la Cour pénale internationale de les arrêter. Alors, il n y’a pas à vouloir imposer leur volonté.
Il faut relever que les Sud-Africains sont des individus très différents. Il n’y a pas de peur. Si vous dites quelque chose de dérangeant, cela ne dérange personne. Tout comme il n’existe pas de cellules secrètes de sécurité ou de peur d’offenser le président car il y a la primauté du droit. Je pense que cela est dû au fait que l’Afrique du Sud a été libérée assez tard, en 1994. Ils n’ont pas perdu leur lien avec l’État de droit, avec la masculinité. Pour d’autres pays, comme le Congo, le Sénégal ou le Cameroun, c’est différent. Peut-être parce ceux qui ont réellement combattu pour la libération de leur pays l’ont fait dans les années 60. C’était des anciens. Ce sont eux qui sont forts. Cette jeunesse est totalement affaiblie, timide, effrayée. Il faut conserver une certaine identité en évitant d’être emporté par toute sorte de vent de doctrines.
Félicitations au secrétaire général de l’ANC, parti politique de Nelson Mandela, M. Mbalula, qui a montré ouvertement lors de cette émission le niveau de respect. Car généralement, lorsque vous êtes mis à nu dans ce type d’émission, vous êtes très bien préparé. Mais on peut voir la maturité politique dans ses paroles, la façon dont il refuse de passer de gauche à droite. C’est cela aussi le nouvel esprit, l’esprit afro, peut-être anglo-saxon. Contrairement aux francophones, qui sont plus dans une structure hiérarchique avec un chef suprême, il est impossible d’exprimer ouvertement son désaccord, car il y a trop de protocoles. Chez les anglophones, c’est différent. Généralement, on dit : « Non, je ne suis pas d’accord, monsieur. Voici pourquoi. » Il n’y a pas de chef suprême ou de protocoles excessifs. Nous avons besoin de personnes comme lui, d’idées comme les siennes. Comment la jeunesse sud-africaine peut-elle ne pas être forte avec des leaders de cette envergure qui peuvent s’exprimer ouvertement, sans insulter qui que ce soit! Il s’agit simplement de recadrer les débats sur le plan intellectuel.
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