Yoweri Museveni : stratège visionnaire dans la gestion des ressources pétrolières de l’Ouganda

La richesse d’une nation ne se trouve point en sa quantité d’or, de coltan, de bauxite, de pétrole ou de bois dont elle peut se prévaloir. En vérité, elle réside en des sphères bien plus profondes, étroitement liées au temps, à l’intellect, et à la connaissance qu’elle a su acquérir.
Posséder toutes les richesses du monde ne saurait être significatif si l’on demeure dépourvu de la sagesse nécessaire pour les valoriser. En dépit de toute abondance en ressources naturelles, une personne se retrouve indigente si elle est dépourvue des compétences requises pour développer, transformer, ou appliquer ces précieuses ressources. Telle une âme errante, ramassant du coltan ou de l’étain, sans savoir comment en faire bon usage, elle se trouve dans l’état d’un villageois dépendant de la charité et de la chasse.
Cet état de fait s’applique également au lithium, au cuivre, et à toute autre ressource. Si l’on ne dispose pas de l’enrichissement intellectuel nécessaire pour les exploiter judicieusement, alors la pauvreté s’empare de nous. C’est avec un profond regret que l’on constate que la réalité en Afrique est tristement caractérisée par la mendicité, l’escroquerie et la corruption, autant de fléaux qui aggravent la précarité des populations.
Yoweri Museveni: un président malin et très intelligent

Le président ougandais Yoweri Museveni a fait preuve d’intelligence en investissant dans sa population. En 1986, quand les Anglais ont découvert du pétrole autour du lac Albert, ils lui ont proposé des contrats très généreux pour exploiter ce pétrole ougandais. Cependant Museveni refusa l’accord car il estimait qu’il n’avait pas d’experts suffisamment compétents pour bien comprendre le jargon du pétrole et tout ce qui en découle.
A cet effet, il fit faire une sélection de jeunes ougandais diplômés dans le domaine pétrolier finançant ainsi leur études pour leur permettre de mieux être informés sur ce pétrole, comment l’exploiter et comment le transformer.
Suite à la formation accomplie par ces jeunes, Museveni entre en contact avec les autorités britanniques en ces termes : « Je vous invite désormais à nous rejoindre pour engager des discussions, car nous disposons désormais de tous les experts nécessaires pour appréhender les enjeux liés à nos ressources. » En effet, il avait rassemblé les compétences requises pour comprendre pleinement les richesses dont regorgeait son pays. Toutefois, les Anglais lui répondirent qu’ils avaient fait erreur et qu’en réalité, l’Ouganda ne possédait pas véritablement de gisements pétroliers.
Néanmoins, face à cette réponse des Britanniques, certains considèrent qu’ils ont tourné le dos à l’Ouganda pour se tourner plutôt vers l’exploitation du pétrole en Europe de l’Est, suite à la dissociation de l’Union soviétique. En effet, ils n’avaient alors plus besoin de la collaboration des Ougandais pour se procurer du pétrole. Cette situation laisse transparaître une certaine déception vis-à-vis des choix des Britanniques et des éventuelles opportunités qu’ils auraient pu offrir à l’Ouganda.
Qu’a fait l’Ouganda après ce coup bas des anglais?
Après que les Anglais se soient plutôt rapprochés de l’Union Soviétique, Museveni persévéra en envoyant ses plus éminents chercheurs se lancer dans la quête de ce pétrole, que les Anglais semblaient considérer comme inexistant. Quelques années plus tard, suite à des recherches opiniâtres, ils finirent par mettre au jour ce précieux trésor pétrolier. Conscient de l’importance de cette ressource, le président dépêcha une deuxième vague de spécialistes pour qu’ils puissent également parfaire leurs compétences en vue de mieux exploiter et gérer leurs richesses nouvellement découvertes.
De nos jours, l’Ouganda entretient des partenariats solides avec de prestigieuses organisations en vue de tirer profit de ce pétrole tant convoité. Cette démarche traduit une volonté de développement économique et de prospérité, résultat des efforts continus pour exploiter judicieusement les ressources du pays.
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Les anglais voudraient ils empêcher l’Ouganda d’exploiter ses richesses?
Récemment, la Tanzanie et l’Ouganda ont scellé une alliance dans le but d’extraire le pétrole du lac Albert, en vue de son exportation à l’échelle mondiale. Peu après cette annonce, l’Europe convoqua une réunion où l’Ouganda fut au centre des débats. En effet, l’Europe exprima des préoccupations quant à la production et au transport du pétrole depuis le lac Albert jusqu’en Tanzanie, redoutant les conséquences néfastes que cela pourrait entraîner pour l’environnement, tant pour les êtres humains que pour la faune et la flore.
Nombreux sont ceux qui estiment que cette opposition de l’Europe envers l’Ouganda relève davantage d’un règlement de comptes, consécutif au refus initial de l’Ouganda de signer leur contrat. Cette appréciation laisse sous-entendre que les inquiétudes environnementales avancées par l’Europe pourraient être teintées de motivations politiques, à la suite de divergences contractuelles antérieures.
Libérer le potentiel de l’Afrique : investir dans l’éducation, la technologie et l’intelligence africaine

Cependant, l’Afrique fait face à de nombreux problèmes, notamment des contrats injustes avec des pays étrangers qui exploitent leurs ressources sans bénéficier aux populations locales. Il est temps de valoriser l’intelligence africaine, de former et de soutenir les Africains compétents dans leur pays plutôt que de dépendre d’experts étrangers.
L’investissement dans l’éducation, la technologie et l’intelligence africaines est essentiel pour l’avenir du continent. Plutôt que de célébrer les personnes riches, il est temps de valoriser et de soutenir les jeunes intelligents, créatifs et technologiquement avancés. L’Afrique de demain dépend de nous, de notre volonté de changer et d’investir dans notre propre avenir.
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