AfriquePar ZackLa vie

Tragédie pharmaceutique en Gambie: Des enfants victimes d’un médicament toxique importé

C’est avec le cœur lourd que nous abordons aujourd’hui une triste nouvelle qui s’est produite en Gambie le 22 juillet 2022. Une tragédie pharmaceutique a frappé ce pays, touchant plusieurs enfants qui avaient consommé des produits pharmaceutiques contaminés. Les conséquences ont été dévastatrices, et il est crucial de comprendre les enjeux sous-jacents de cette catastrophe pour envisager un avenir plus sûr et autonome pour l’Afrique.

Soixante-six enfants victimes d’un scandale pharmaceutique: l’importance de produire localement

Deuil en Gambie : des sirops contre la toux mis en cause dans la mort de 66 enfants

Au total, 66 enfants âgés de 3 à 7 ans ont été victimes de cette tragédie. Ils ont été emmenés chez le médecin après avoir présenté des symptômes similaires tels que la toux et des problèmes respiratoires. Malheureusement, la situation s’est rapidement détériorée, et ces jeunes âmes ont développé des lésions rénales aiguës, ce qui a entraîné des complications graves, voire la mort.

Après une enquête approfondie, il a été découvert que la source du drame provenait de médicaments fournis par l’entreprise pharmaceutique indienne « Maiden Pharma », qui importe des produits un peu partout en Afrique. Testés également au Sénégal et au Ghana, ces médicaments étaient destinés au traitement de diverses affections mineures, telles que la toux, le rhume, et les maux de tête. Cependant, il s’est avéré qu’ils contenaient des substances toxiques, notamment des anticoagulants et des produits antigel. Ces composants inappropriés pour des produits destinés à des enfants ont provoqué des réactions en chaîne mettant en danger leur vie.

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde

Après la mort des 66 enfants en Gambie, l’OMS demande l’arrêt immédiat de l’utilisation de ces médicaments

Une fois l’ampleur de la catastrophe révélée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), représentée par Tedros a rapidement recommandé l’arrêt de la vente et de l’utilisation de ces médicaments dangereux. Mais cela soulève une question plus large : comment éviter que de tels événements tragiques se reproduisent à l’avenir ? L’une des solutions cruciales réside dans l’indépendance et l’autonomie de l’Afrique en matière de production pharmaceutique.

Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ait pris des mesures en recommandant l’arrêt de la vente et de l’utilisation de ces médicaments, cela ne suffit pas à effacer la douleur causée par cette tragédie. Les enfants touchés souffriront probablement des séquelles à vie, et certaines familles devront faire face à la perte dévastatrice de leurs proches.

Il est temps pour l’Afrique de reprendre le contrôle de sa propre destinée médicale. Actuellement, de nombreux pays africains dépendent de l’importation de médicaments provenant d’autres continents, ce qui les rend vulnérables aux erreurs de fabrication, aux contaminations et aux pratiques commerciales douteuses. L’Afrique doit investir dans la recherche médicale, le développement pharmaceutique et les infrastructures pour produire localement des médicaments sûrs et de qualité.

Les autorités doivent se lever pour défendre la vie de leurs populations

Malheureusement, ce n’est pas la première fois que l’Afrique fait face à de telles tragédies. Dans le passé, d’autres pays africains ont été touchés par des incidents similaires causant de graves dommages, mais les conséquences n’ont pas toujours été abordées avec la même rigueur que dans d’autres régions du monde. Aux États-Unis, par exemple, les entreprises pharmaceutiques qui causent des accidents médicaux graves sont tenues de payer des amendes substantielles pour réparer les dégâts causés même s’il est vrai que l’argent ne peut remplacer une vie.

Par exemple, l’entreprise Pfizer a payé jusqu’à 1 milliard 300000000 de dollars en 2009 pour fausse promotion de ses produits. Aussi, l’entreprise pharmaceutique Johnson Johnson a payé 2 milliards de dollars. La question reste de savoir combien cette société indienne versera aux africains victimes de la tragédie pour réparer ses torts?

Il est donc primordial que les autorités africaines mettent en place des mécanismes de responsabilisation et de réparation pour les entreprises pharmaceutiques qui causent des dommages. Les familles des victimes méritent justice, et l’argent obtenu grâce à des amendes peut aider à soutenir ceux qui restent après ces tragédies.

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Appel à l’indépendance et à l’autonomie africaines

L’Afrique doit être indépendante

En outre, l’appel à l’indépendance et à l’autonomie ne se limite pas uniquement au domaine pharmaceutique. Il concerne tous les aspects de la vie en Afrique, du développement technologique à la production alimentaire. Il est temps que l’Afrique cesse d’être dépendante des autres et commence à investir dans ses propres talents et capacités.

Tout compte fait, la tragédie pharmaceutique en Gambie doit être un signal d’alarme pour toute l’Afrique. C’est une occasion de se soulever, de revendiquer son indépendance et de construire un avenir plus sûr et plus prometteur. Se reposer sur les autres nations pour des produits vitaux tels que les médicaments ne peut plus être une option. L’heure est venue pour l’Afrique de se lever et de devenir maîtresse de son propre destin.

Au-delà de la tristesse, cette tragédie doit être un tournant vers un avenir où l’Afrique peut prendre en main sa santé et son bien-être, en produisant localement des médicaments sûrs et de qualité, pour que plus jamais une telle catastrophe ne se reproduise.

Totalement inspiré de la vidéo de Zack Mwekassa

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