Pourquoi les bases militaires étrangères en Afrique sont-elles acceptées ?
Aujourd’hui, nous nous penchons sur la présence des bases militaires étrangères en Afrique et sur les raisons pour lesquelles ces installations sont tolérées par certains pays africains. La Russie décide d’ouvrir une base militaire au Soudan, une base forte qui permettrait de donner des infrastructures militaires au pays et de bénéficier d’un entrainement spécifique, tout en gardant les russes pendant un temps dans les labo. Rappelons que, les étrangers ont installé leur base en Afrique depuis longtemps mais ceci se passe sans aucune réciprocité. Cependant, pourquoi les africains permettent-ils l’installation des bases militaires étrangères sur leur territoire sans bénéfices évident?
Les bases étrangères en Afrique: c’est quoi leur projet?
L’implantation de bases militaires étrangères en Afrique est une réalité complexe et controversée. Des puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie ont établi des bases militaires dans différents pays africains. Ils justifient leur présence en mettant en avant la sécurité régionale, la lutte contre le terrorisme et la protection des voies maritimes. Cependant, il faut remettre en question cette justification.
Un exemple souvent cité est celui de Djibouti, où à la fois les États-Unis et la Chine ont établi des bases militaires importantes. Les États-Unis ont une présence continue depuis longtemps, tandis que la Chine a justifié son installation en prétendant lutter contre la piraterie. Cependant, il faut noter que les pirates qui menacent la région proviennent souvent de pêcheurs locaux devenus désespérés face à la surexploitation de leurs eaux par des navires étrangers, y compris chinois. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la responsabilité de ces puissances dans la création des problèmes qu’elles prétendent combattre.
Le contrôle par les grandes puissances: une histoire qui tire son origine depuis longtemps
L’histoire nous relate qu’il y a très longtemps, les bateaux européens étaient contraints d’effectuer des voyages de plusieurs mois, contournant ainsi tout le continent africain en passant par le cap de Bonne Espérance pour rejoindre l’Asie et y faire leurs achats et provisions. Toutefois, une initiative fut entreprise pour faciliter leurs déplacements : les Égyptiens, les Anglais et d’autres investisseurs se sont associés pour construire un canal qui permettrait de gagner du temps lors de ces voyages.
Après un certain temps, les Égyptiens ont revendiqué la propriété de ce canal, arguant qu’ils devaient bénéficier des revenus générés par son utilisation, car le contrat stipulait que ce n’était que les anglais qui bénéficieraient de ce contrat. C’est ainsi que le conflit Égypte-Angleterre éclata. Cette situation remet en question le colonialisme des puissances étrangères sur les terres des ayant-droit en Afrique.
Il est essentiel de rappeler qu’avant la Deuxième guerre mondiale, les Allemands étaient venus en Afrique pour prêcher l’évangile de l’amour, de la paix, de l’acceptation et de la bonne parole. Cependant, avec le temps, leur attitude a changé et ils sont devenus des oppresseurs, des tueurs, arrachant ainsi les terres aux Africains. Cette évolution soulève une question cruciale : pourquoi les Africains oublient-ils si rapidement les souffrances et le malheur qu’ils ont subis par le passé ? Pourquoi acceptent-ils des bases militaires étrangères sur leur territoire alors que par le passé, ces mêmes étrangers sont venus pour les dépouiller ?
Une diplomatie déséquilibrée
Après l’installation de ces étrangers en Afrique, ceux-ci ne veulent plus retourner chez eux. Prenons l’exemple de la France qui possède des bases militaires à Djibouti, Dakar, Libreville et Abidjan, sous prétexte d’assurer la sécurité. En effet, les militaires français se sont fermement opposés à la fermeture de ces bases, des considérations géopolitiques et des intérêts économiques étant en jeu.
Un aspect troublant est également le manque de bases militaires africaines à l’étranger, ce qui soulève des questions sur la volonté de projection de puissance du continent. Les pays africains ne semblent pas être impliqués dans des stratégies militaires à l’échelle mondiale, contrairement à des puissances comme les États-Unis et la Chine, qui ont des bases militaires dans plusieurs régions du monde. Pourquoi l’Afrique accepte t-elle cela?
Les africains doivent prendre conscience
Il est regrettable que certains dirigeants africains semblent accepter ces bases étrangères en échange d’une certaine forme de pouvoir ou de bénéfices personnels, laissant ainsi leur souveraineté de côté. Les exemples de l’histoire coloniale de l’Afrique, où les intérêts étrangers ont pris le dessus, font craindre une répétition de l’histoire.
Cependant, il est essentiel de se demander pourquoi l’unité africaine semble difficile à réaliser. Si l’Afrique pouvait se rassembler pour former une armée forte, représentant les intérêts collectifs du continent, elle pourrait sans aucun doute mieux faire face aux enjeux sécuritaires et défensifs. Il faudrait se soutenir mutuellement au lieu de permettre l’installation des étrangers qui en réalité dépouille l’Afrique de tous ses biens.
En fin de compte, cette question soulève des débats complexes sur la politique internationale, les intérêts économiques et les enjeux géopolitiques. L’Afrique doit trouver un équilibre entre les besoins de sécurité et la préservation de sa souveraineté. Il est essentiel de réfléchir à ces problématiques pour que l’Afrique puisse enfin jouer un rôle décisif dans sa propre destinée.
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