L’Histoire tragique du racisme médical aux États-Unis : Briser les chaînes du passé pour un avenir équitable
Aujourd’hui, nous allons explorer un sujet percutant et nécessaire : l’histoire tragique du racisme dans le domaine médical aux États-Unis. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il est essentiel de connaître les racines de cette problématique. Pour cela, nous allons nous rendre à Central Park, New York, où se dresse une statue de James Marion Sims, un homme célèbre connu sous le nom de « père de la gynécologie ».
James Marion Sims était un médecin respecté qui a joué un rôle capital dans le domaine médical, notamment en inventant le vagi spéculum gynécologique, un instrument médical utilisé lors des examens gynécologiques pour visualiser et accéder à la cavité utérine. Cependant, il a acquis cette réputation en menant des séries d’expériences insupportables sur des esclaves noirs dans le cadre de ses recherches sur la santé des femmes. L’histoire tragique de la discrimination raciale dans le domaine médical a ses racines dans cette période sombre de l’esclavage.
Au fil des années, le racisme s’est insidieusement infiltré dans le système de santé américain. Même de nos jours, des disparités inquiétantes persistent : les enfants noirs ont une espérance de vie plus réduite que les enfants blancs et les mamans noires ont une forte probabilité de mourir après l’accouchement, contrairement aux mamans blanches. Ce qui fait qu’aujourd’hui, beaucoup de mamans noires enceintes préfèrent chercher un médecin noir. La minorité Américaine reçoit une qualité médicale inférieure comparée à celle que reçoit les blancs même s’ils sont tous souscrits au même service d’assurance. Ce phénomène est scientifiquement prouvé selon les registres médicaux Américains et constitue un véritable fléau pour la minorité noire américaine.
La genèse des ces catastrophes sanitaires
Pour comprendre comment cette tragédie a pris racine, il est essentiel de se pencher sur l’histoire. À l’époque de l’esclavage, après les années 1619, les médecins se sont alliés aux propriétaires d’esclaves pour maximiser leurs profits. Ils certifiaient la santé des esclaves nouvellement achetés et menaient des expériences cruelles sur les femmes noires esclaves afin de comprendre le fonctionnement du corps féminin. Après ces expériences, les esclaves avaient l’habitude de tomber malade, ce qui était profitable aux médecins.
Après l’abolition de l’esclavage en 1807 par le congres américain, l’inquiétude face à l’augmentation de la population noire aux États-Unis a commencé à grimper. Les oppresseurs ne pouvaient donc plus importer des esclaves légalement. Il fallait donc trouver un moyen alternatif pour continuer d’en produire. Ce groupe d’oppresseur a commencé à forcer les femmes noires à se reproduire au maximum possible. Ils choisissaient donc des hommes forts et viriles pour qu’ils aient des rapports sexuels forcés avec ces femmes noires dans le but de produire au maximum des enfants comme des chiens fructifiant ainsi leur business.
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Je considère qu’une femme qui amène un enfant tous les deux ans est plus rentable que le meilleur homme dans une ferme, avait déclaré le troisième président des Etats-Unis Thomas Jefferson. Ce qu’elle produisait était une addiction au capital, tandis que les travaux de l’homme disparaissent dans la simple consommation. Voila donc les bases sur lesquelles a été fondé les Etats-Unis. Comme à l’époque avoir beaucoup d’esclaves était signe de richesses, les femmes qui avaient un maximum d’enfants étaient signes de prospérité et ces enfants étaient considérés comme le capital de leur oppresseurs. Raison pour laquelle ils étaient d’une certaine façon protégés et aimés.
Les expériences faites sur les esclaves
Les années 1830 sont les premières années où on a officiellement enregistré les expériences sur les corps des noirs. À l’époque où la césarienne n’était pas encore mise au point, c’était les corps des femmes noires qui en subissaient les conséquences. Les premières expériences de l’ovariectomie qui consistaient à enlever les ovaires d’une femme ont été réalisé sur des corps noirs. Il est à noter qu’à l’époque, il n’existait pas encore d’anesthésie; donc tout avait été réalisé de manière brutale sur ces femmes considérées comme des animaux cobayes. En 1836, 86% des documents médicaux inventoriés enregistrant les expériences performées sur des corps, comme de la chirurgie, des entailles, des césariennes et autres étaient réalisées sur des noirs.
De 1845 à 1849, James Marion Smith »le père de la gynécologie » commença des expériences brutales sur une jeune esclave de 17 ans au nom d’Anarcha Westcott. Ce monsieur a performé 39 chirurgies sur la jeune fille sans l’utilisation volontaire d’une anesthésie, disponible depuis 1846 sous prétexte que les noirs supportaient la douleur et l’anxiété sans aucun problème. En 1841, un livre scientifique sous le nom de » The Natural History oh the Human Speacies »; un livre qui dit que les noirs tolèrent plus facilement la douleur, la torture et la peine que le reste des humains sur terre, il ne faudrait donc pas s’inquiéter sur comment ils se sentent.
Le racisme aux Etats-Unis avant la première guerre mondiale
Pendant cette période, un flux de population se déplaçait pour se rendre aux Etats-Unis. Ce phénomène a créé la panique générale car on ne voulait pas voir des races différentes à la race blanche croitre aux Etats-Unis. Ce fut donc la naissance du programme »Eugénics »: programme de différenciation de races ou de l’exaltation de la race blanche prétendue « supérieure » visant à réduire le nombre de naissances chez les Noirs et chez les handicapés.
En 1935, puisque l’esclavage n’avait plus beaucoup de valeur, ils ont commencé un programme de stérilisations forcées qui a été pratiqué dans des hôpitaux, notamment à l’aide de médicaments contraceptifs tels que le « NOR plant » venté par David Duke. Cette pratique discriminatoire a touché principalement la communauté noire, avec des conséquences dévastatrices sur leur reproduction. Beaucoup de noirs à cette époque sont partis a l’hôpital avec un mal de tête et en sont ressortis avec une autre maladie plus grave.
Fannie Lou Hamer, une activiste Afro descendante, était partie à l’hôpital pour se faire traiter d’une tumeur, mais après la chirurgie, elle a été stérilisée par hystérotomie sans son consentement. Des années plus tard, elle découvre qu’elle est stérile et que ces actions ont été effectuées volontairement contre elle. Des études ont prouvé que 150 milles femmes ont été abusées par stérilisation forcées sans le savoir et 87% d’entre elles étaient des noirs.
Prise de conscience sur les injustices passées
Il est crucial de comprendre cette histoire pour saisir l’ampleur du racisme institutionnalisé dans le domaine médical américain. Malheureusement, les cicatrices de ce passé sombre persistent aujourd’hui, et les inégalités en matière de soins de santé demeurent une réalité pour de nombreuses personnes noires. Néanmoins, les responsables de ces actes atroces ont développé aujourd’hui un système de défense incomparable. Il est donc difficile de les poursuivre en justice pour leur faire répondre de leurs actes.
Il est temps de prendre conscience de ces injustices du passé et du présent, afin de travailler ensemble vers un avenir plus équitable et inclusif. L’histoire nous rappelle que l’ignorance de notre passé peut entraîner des répétitions tragiques dans le futur. Il est de notre devoir, en tant que société, de nous informer, d’apprendre et de changer pour bâtir un avenir plus juste et égalitaire pour tous. Par ailleurs, apprendre à refuser l’aide Occidentale avec leur assistance médicale serait nécessaire car il n’y a rien de gratuit sur terre.
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