Le Zimbabwe : un pays riche en ressources naturelles sous le joug des sanctions
Le Zimbabwe, pays d’Afrique australe, est souvent négligé car il s’agit là d’un pays Afro-anglophone. Cependant, ce pays est d’une grande importance et mérite notre attention. L’Afrique ne peut pas être ignorée, car les événements qui s’y déroulent ont un impact mondial. Malheureusement, le Zimbabwe traverse une période difficile depuis de nombreuses années.
En effet, depuis quelques décennies, le Zimbabwe fait face à des défis économiques et sociaux considérables. Le pays est soumis à des sanctions internationales, principalement imposées par les États-Unis et d’autres pays occidentaux. Ces sanctions, jugées injustes, ont un impact significatif sur l’économie du pays en limitant l’accès au système bancaire international et en entravant l’aide du FMI.
Quelles sont les raisons des sanctions?
Le président Robert Mugabe, président le plus outillé sur le plan intellectuel mondial muni de sept diplômes universitaires, qui était au pouvoir à l’époque, avait déclenché une violente répression électorale il y a 20 ans. Ce sont les Etats-Unis et l’Union européenne qui ont imposé les sanctions aux Etats-Unis. Leur décision était une réponse au programme controversé de reformes agraires du pays qui impliquait de saisir les terres aux fermiers blancs privilégiés et de les redistribuer aux fermiers noirs sans terres. Le gouvernement a justifié sa décision en affirmant qu’elle visait à corriger une injustice historique. Le véritable motif des sanctions occidentales était que le pays africain, sous l’égide de l’ancien président Robert Mugabe ne reconnaissait pas la domination des Etats-Unis et de l’Europe. De plus le Zimbabwe entretenait de bonnes relations avec la Russie chose qui a déplu aux Occidentaux.
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Les sanctions imposées au Zimbabwe perdurent
En outre, cette répression visait principalement l’élite du pays, entraînant des gels d’avoirs, des interdictions de voyager et d’autres mesures punitives qui ont eu des répercussions durables sur l’économie zimbabwéenne. Ces sanctions sont une forme de punition infligée par les pays occidentaux en réponse aux décisions politiques du Zimbabwe.
Actuellement le Zimbabwe n’est pas gouverné par un dirigeant autoritaire. Depuis 2017, le pays a connu la démocratie sous la présidentielle de Emerson. Malgré les requêtes de Emerson à lever des sanctions, l’occident s’oppose toujours à ces doléances.
Dans ce contexte, il est important de noter que les sanctions internationales ne sont souvent pas équitables, démocratiques et justifiées. Ces sanctions ont des conséquences graves sur la vie quotidienne de la population et des entreprises zimbabwéennes.
L’hypocrisie de l’occident
Premier African Minerals est une société minière de développement des ressources naturelles. Cette entreprise traite une variété de produits tels que le lithium, la tantale, la potasse, le calcaire et beaucoup d’autres. Maintenant que l’occident a perdu son emprise sur ce pays, il est bien conscient qu’il ne peut pas acheter ce lithium directement au Zimbabwe car se serait une violation de leur propres sanctions. C’est pourquoi il a stratégiquement déployé des entreprises pour ce précipiter sur ces réserves minérales.
Dans cette optique, certaines entreprises ont approché le PDG de Premier African Minerals George Roachs, et ont demandé un accord au projet de lithium de son entreprise au Zimbabwe. George Roachs quant à lui, a appelé l’Union européenne et les États-Unis à lever les sanctions contre le Zimbabwe et à partir en Afrique afin investir dans le secteur du lithium du pays. Aussi, il souligne que le Zimbabwe possède l’une des plus grandes réserves de lithium en Afrique, et que l’Occident devrait traiter les nations africaines comme des partenaires égaux plutôt que de les dominer.
En une phrase, l’occident cherchent à négocier discrètement des accords pour exploiter ces ressources, contourner les sanctions et sécuriser leur approvisionnement en lithium.
Le ras le bol des africains
Il est temps que l’Occident reconsidère sa politique de sanctions et adopte une approche plus équitable et constructive envers le Zimbabwe. Le pays est l’un des plus éduqués du continent africain, avec une population instruite et des ressources naturelles abondantes. Les sanctions imposées depuis si longtemps ont des conséquences néfastes pour le peuple zimbabwéen, qui mérite de voir son pays prospérer.
Alors, il serait judicieux que l’Occident reconnaisse l’importance du Zimbabwe et envisage de lever les sanctions pour permettre au pays de se développer et de prospérer. Les ressources naturelles du Zimbabwe pourraient jouer un rôle clé dans la transition vers une économie plus verte et durable.
Toutefois, malgré ces difficultés, il est nécessaire de souligner que le Zimbabwe possède d’importantes ressources naturelles, notamment d’énormes réserves de lithium. Cette ressource est essentielle dans la fabrication de voitures électriques, un secteur en plein essor.
Au final, à cause de ces sanctions, le Zimbabwe perd des opportunités d’exploration et de coopération d’investissement. De plus, ce sont les populations qui en souffrent, alors que les sanctions au départ visaient principalement le président qui est d’ailleurs déjà décédé. Ce pays a beaucoup à offrir, et il est important que les occidentaux reconnaissent cela et agissent en conséquence.