Le retrait des troupes françaises d’Afrique : Début d’une nouvelle ère pour les relations franco-africaines ?
Entre revendications de souveraineté et réalignement géopolitique, les pays africains redéfinissent leur indépendance face à l’héritage colonial.

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ToggleLes relations franco-africaines en pleine mutation
Depuis plusieurs années, l’Afrique francophone affiche une volonté croissante de reprendre le contrôle de sa souveraineté politique et militaire. Cette tendance s’est accélérée avec des décisions marquantes, comme le retrait des troupes françaises de pays comme le Niger, le Sénégal ou encore le Tchad. Ces départs, souvent perçus comme le rejet d’une ingérence néocoloniale, illustrent un profond changement dans les dynamiques entre l’Afrique et la France.
Pourquoi un tel rejet de la présence militaire française ?
Plusieurs facteurs expliquent ce désamour :
1. Le poids de l’héritage colonial
La présence militaire française est souvent perçue comme un prolongement de l’impérialisme. Pour de nombreux Africains, maintenir des bases étrangères sur leur sol est incompatible avec l’idée de souveraineté nationale.
2. Résultats mitigés de la lutte contre le terrorisme
Alors que la France justifie sa présence par la lutte contre le terrorisme, les résultats sur le terrain sont jugés insuffisants. Comme l’a souligné la vidéo, le Niger et le Mali ont connu une augmentation des attaques terroristes malgré la présence française, ce qui a alimenté la frustration populaire.
3. Montée en puissance d’autres partenaires internationaux
Des acteurs comme la Russie, à travers la milice Wagner, et la Chine, avec ses investissements économiques, redéfinissent les partenariats africains. Contrairement à la France, ces pays se positionnent comme des alliés dans un cadre perçu comme gagnant-gagnant, sans bases militaires permanentes.
Une Afrique qui prend son destin en main
Les récents événements illustrent une prise de conscience collective. Le Burkina Faso et le Mali ont clairement affirmé leur soutien au Niger, déclarant que toute intervention militaire étrangère serait considérée comme une déclaration de guerre.
Des alliances panafricaines renforcées
La solidarité entre pays africains, notamment au sein de la CEDEAO, montre une volonté commune de redéfinir les relations internationales de la région. Les discours sur la nécessité de diversifier les partenariats, tout en refusant des aides paternalistes, marquent un tournant vers une coopération équilibrée.
Les défis d’un nouveau partenariat franco-africain
1. Rebâtir une confiance mutuelle
Pour rester un partenaire privilégié, la France devra abandonner ses pratiques jugées condescendantes. Cela passe par un engagement réel dans des coopérations respectueuses et non intrusives.
2. Répondre à une concurrence internationale accrue
La montée de puissances comme la Russie et la Chine oblige la France à repenser sa stratégie. Le modèle classique d’intervention militaire est de plus en plus rejeté au profit d’échanges économiques et culturels.
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Le départ des troupes françaises d’Afrique n’est pas seulement une décision militaire ; il symbolise un basculement historique dans les relations entre la France et l’Afrique. Tandis que les pays africains cherchent à reprendre leur destin en main, la France devra adapter son approche pour rester pertinente dans cette nouvelle configuration géopolitique. L’avenir des relations franco-africaines réside dans un partenariat basé sur le respect mutuel et la coopération véritable.
