Le convoi diplomatique Sud-Africain humilié en Pologne : Quand le racisme et les pressions géopolitiques s’entremêlent
Récemment, un incident est survenu à Varsovie, où le convoi de la délégation sud-africaine avait été arrêté et humilié à l’aéroport pendant 24 heures. Cette délégation diplomatique était composée du corps de sécurité du président Cyril Ramaphosa ainsi que des journalistes qui l’accompagnaient dans son voyage, dans l’espoir de favoriser la paix entre l’Ukraine et la Russie.
En effet, à leur arrivée en Pologne, ils furent arrêtés, menacés et fouillés comme jamais auparavant. L’un des personnages clés de cette affaire est Scott Ritter, un Américain ancien militaire, formateur des forces spéciales, et ancien agent du renseignement et de la sécurité aux États-Unis. Son expérience et son expertise font de lui une personne susceptible de nous révéler certaines vérités inconnues.
La discrimination raciale en Pologne
Scott Ritter a affirmé que la Pologne est l’un des pays les plus racistes au monde et que les Polonais méprisent les Noirs. Au début de la guerre en Ukraine, de nombreux Africains, qui vivaient dans ce pays, ont tenté de fuir vers la Pologne, étant donné que c’est la frontière la plus proche de Kiev. Malheureusement, ils ont été victimes de discriminations atroces, non seulement dans les trains, mais aussi à la frontière.
Alors que les Ukrainiens étaient autorisés à passer, tous les Africains se sont vus refuser l’entrée. On leur disait de rentrer chez eux, là où les bombes explosaient. Ils ont été menacés, et dans certains cas, pour ne pas paraître trop racistes, on prétendait donner la priorité aux femmes et aux enfants. Mais même une femme qui a protesté en disant qu’elle était également une femme s’est vu refuser l’entrée. C’était une discrimination spécifique envers un groupe de femmes.
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Protection présidentielle: Des traitements inégaux en fonction des pays
Il est important de mentionner que lorsqu’une délégation américaine se rend dans un pays, elle n’annonce pas sa composition en termes de sécurité et de protection. Les outils d’embarquement américains ne sont pas déclarés, car ils font partie de la protection de la présidence américaine. Cependant, les Sud Africains ont été menacés suite à la non déclaration des armements qui appartenant au service de sécurité privée du président Cyril Ramaphosa, qui l’accompagnait en Ukraine, un terrain de guerre. Il était donc légitime de prendre des mesures de sécurité. Il est évident qu’une certaine protection est nécessaire pour les Américains lorsqu’ils voyagent, et il n’est pas acceptable que leur délégation diplomatique ou sécuritaire soit arrêtée et fouillée, comme cela s’est produit en Pologne.
Les États-Unis et la Pologne contre l’Afrique du Sud
La raison de cette attitude de la Pologne est probablement due à une incitation des États-Unis. Selon Scott Ritter, la Pologne n’a pas l’habitude de menacer les gens de manière indépendante. C’est pourquoi il pense que les États-Unis ont demandé à la Pologne de prendre cette mesure pour envoyer un message fort. L’Afrique du Sud est clairement visée, car elle a montré qu’elle n’arrêtera pas le président Poutine à son arrivée à Prétoria pour la prochaine réunion de Bruxelles en août.
L’Afrique du Sud a signé le document de la Cour pénale internationale, qui l’oblige à arrêter toute personne recherchée par la CPI en cas de besoin. Cette position indépendante de l’Afrique du Sud dérange, et les Polonais sont mécontents de voir que l’Afrique du Sud prend ses propres décisions sur la scène mondiale. Et malgré les sanctions appliquées, en particulier l’exclusion du programme d’AGOA, ils ont refusé de changer les lois du pays.
Un appel à l’égalité pour tous les citoyens Africains
Il faut noter que si cela avait été un pays étranger, le traitement aurait été différent. Il est inacceptable de traiter un corps diplomatique de cette manière. Les Africains ne peuvent se faire respecter dans de telles conditions. Les pays Africains devraient pouvoir choisir leur propre destinée et direction, et devraient également bénéficier de l’espace démocratique. Pourquoi les pays Occidentaux devraient avoir des privilèges et d’autres pays non? Il faut réfléchir sur la manière dont les civils africains sont traités, car si un corps diplomatique peut être traité ainsi, il est essentiel d’être vigilant quant à son propre traitement en tant que citoyen.
Cette affaire soulève des questions importantes quant à la souveraineté des pays africains et à leur capacité à prendre des décisions indépendantes. La réaction de l’Afrique face à de telles situations est cruciale pour préserver sa dignité et son respect sur la scène internationale.
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