La suspension du programme de lutte contre le VIH: le Président ougandais refuse de céder à la pression Américaine
Lorsqu’un enfant n’obéit pas à ses parent on le punit, soit ouvertement soit subtilement pourvu qu’il comprenne la leçon. Les États-Unis ont suspendu leur programme de 400 millions de dollars prévu pour l’Ouganda, parce qu’il avait décidé de ne pas obéir.
En effet les responsables américains ont reporté une réunion en Ouganda sur le programme de lutte contre le VIH dans ce pays d’Afrique de l’Est. Ils ont déclaré avoir besoin de temps pour »évaluer l’impact du projet de loi anti- homosexualité » qui devait bientôt être adopté en Ouganda. Ce projet de loi, l’un des plus sévères du genre au monde, a été adopté par le Parlement ougandais le 21 mars et envoyé au président Yoweri Museveni pour approbation. Mais il l’a renvoyé en demandant des changements qu’il atténuerait dans une certaine mesure. C’est pour cette raison que le PEPFAR qui est le Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida qui dépense jusqu’à 400 milliards de dollars par an en Ouganda a informé le partenaire ougandais le 25 avril qu’une réunion avait été reportée en raison de la signature potentielle imminente de la loi.
La résistance des américains vis à vis du projet ougandais
« Nous examinerons la possibilité de l’AHA, (la loi Anti-Homosexuel) si elle est signée, qu’elle puisse nous empêcher de fournir équitablement à tous les ougandais des services vitaux de prévention, de soins et de traitement »: a déclaré le porte-parole américain. Il usent donc de cette carte sanitaire pour obliger les ougandais à légaliser l’homosexualité dans leur Etat.
Le programme de lutte contre le VIH, avait déjà exprimé de sérieuses inquiétudes au sujet du projet de loi ougandais, affirmant qu’il mettrait en péril les efforts visant à mettre fin au VIH. En fait, les Américains pensent que le programme AHA serait négatif pour le combat contre le VIH. Quel est le rapport ? Comment est-ce que le fait d’interdire l’homosexualité nuirait aux efforts de mettre fin au VIH ? Le porte parole du département d’Etat a cité des recherches qui ont révélées que la prévalence du VIH chez les homosexuels est jusqu’à 5 fois plus élevée dans les pays dotés de lois condamnant l’homosexualité que dans ceux qui ne le sont pas. De plus, la prévalence du VIH est jusqu’à 12 fois plus élevée dans les contextes où les poursuites ont été récemment engagées comparé à ceux où il n’yen avait aucune poursuite.
A Lire: Le Président Ougandais : Un modèle de résistance et de respect des valeurs nationales
La prise de conscience des présidents Africains
Le président Ougandais est un homme très sérieux et influent qui n’accepte pas la corruption malgré les pressions qui pèsent contre lui. Sans réfléchir il a refusé l’assimilation Occidentale. Un constat qui ne peut s’ignorer est fait; plus le temps passe, plus les présidents africains commencent à avoir le courage de s’exprimer ouvertement. Ils n’acceptent plus tout venant de l’occident et c’est à féliciter. A l’instar du président de l’Afrique du sud Cyril Ramaphosa qui refusa clairement de partir en Angleterre. Soutenu par son homologue, William Ruto président du Kenya qui a déclaré qu’ils ne partiront plus comme des animaux, plus comme les écoliers dans le bus.
Il reste primordial de respecter chacun dans sa maison. Les Américains n’ont aucun droit d’imposer leurs systèmes ou leur mode de vie en Afrique. Par ailleurs, en Arabie Saoudite la loi contre l’homosexualité est beaucoup plus brutale qu’en Afrique mais, elle n’en subit jamais les conséquences. Jamais les Américains ont dit qu’ils vont se retirer parce qu’ils ont adopté cette loi car ils gagnent beaucoup d’argent à travers l’Arabie Saoudite. C’est pour cette raison que la Chine, la Russie et bien d’autres pays décident finalement de dédollariser leurs nations afin d’éviter l’ingérence extérieure.
Finalement, le président ougandais devrait-il céder face aux pressions Occidentales pour plaire à tous ou devrait-il plutôt défendre sa souveraineté nationale. Cette situation met en évidence les débats entourant la dépendance économique et politique des pays africains et l’importance de l’autonomie dans la prise de décision.
Un commentaire