Kamala Harris en Tanzanie: Samia Suluhu serait-elle entrain de bafouer tout le travail effectué par John Pombe Magufuli?
Dans un voyage inédit en Afrique, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis d’Amérique, est aller chercher à rétablir la réputation américaine ternie par diverses histoires controversées. Lors de sa visite au Ghana, elle a eu des discussions intéressantes avec le président ghanéen, notamment sur le respect du droit de l’homosexualité. Par la même occasion elle s’est rendu en Tanzanie pour discuter avec la nouvelle chef de l’État Samia Suluhu successeur du regretté John Magufuli, un président qui a marqué l’Afrique de son leadership.
La rencontre entre Kamala Harris et le chef d’État Tanzanien a été marquée par une atmosphère empreinte d’humilité et de respect mutuel. Cependant, certains ont exprimé des réserves face à cette rencontre, soulignant les différences de style et d’approche entre l’actuelle dirigeante et son prédécesseur, le fervent panafricaniste John Magufuli. Des voix se sont élevées pour défendre le bilan et l’héritage de Magufuli, mettant en avant son dévouement au bien-être de son peuple et son refus des pratiques néfastes des politiciens.
Qui était John Pombe Magufuli?
Magufuli était connu pour son engagement envers la Tanzanie, faisant de rares voyages internationaux et privilégiant le développement intérieur du pays. Il a encouragé les Tanzaniens à s’approprier la responsabilité de leur nation et a montré l’exemple en participant activement à des initiatives d’assainissement du pays. En plus de réduire les délégations gouvernementales lors des voyages à l’étranger, il a banni les vols en première classe et a préféré investir l’argent économisé dans des infrastructures essentielles, comme les écoles, les hôpitaux, la restauration de routes délabrées etc…
Le président Magufuli s’était également distingué en annulant la fête nationale de l’indépendance en 2015 pour allouer les fonds à la réhabilitation d’une route dégradée, au lieu de célébrer l’indépendance alors que le pays était encore confronté à des problèmes sanitaires. Ces décisions courageuses, visant à promouvoir la transparence et à utiliser efficacement les ressources publiques, lui ont valu des critiques de certains, mais ont été largement saluées par de nombreux Tanzaniens. Il a appelé à l’action citoyenne en demandant aux Tanzaniens de participer au nettoyage des rues. Ainsi, il a souligné l’importance de l’assainissement et a lui-même pris part à l’initiative, mettant en avant la responsabilité de chaque citoyen envers leur pays.
Président Magufuli : Des mesures audacieuses pour la responsabilité et la souveraineté nationale
En outre, ce président a pris des mesures audacieuses, notamment en interdisant les vols internationaux des membres du gouvernement. Cette décision visait à éviter les dépenses inutiles et à responsabiliser les fonctionnaires. Il a encouragé à explorer des opportunités commerciales via les ambassades plutôt que de dépenser de l’argent du contribuable pour des voyages coûteux. Un exemple concret de cette approche la délégation prévue pour une réunion du Commonwealth qui a été réduite de 50 à 4 personnes, montrant ainsi la volonté de rationaliser les dépenses gouvernementales.
Par ailleurs, Magufuli avait également résisté à certaines influences étrangères, s’opposant à des contrats désavantageux pour la Tanzanie, comme celui proposé par les Chinois pour la construction d’un port sous leur contrôle quasi-total. Il avait pris des mesures pour protéger les intérêts de son pays et s’était fermement opposé à des accords considérés comme défavorables.
La visite de Kamala Harris en Afrique: Débats et réflexions sur l’héritage de Magufuli
La visite de Kamala Harris en Afrique a donc suscité des débats passionnés sur l’héritage et les réalisations de l’ancien président Magufuli. Certains louent sa vision et son dévouement envers son pays, tandis que d’autres remettent en question ses décisions et politiques, notamment son attitude envers l’opposition et certaines influences étrangères.
Quoi qu’il en soit, la visite de Kamala Harris en Afrique a permis de souligner l’importance de relations internationales constructives entre les États-Unis et les pays africains. Elle a également ouvert le débat sur la nécessité de reconnaître le rôle des dirigeants africains dans le développement de leur continent, ainsi que de respecter les décisions prises pour le bien-être de leur peuple. En fin de compte, cette visite aura permis de stimuler le dialogue et la réflexion sur les enjeux politiques et socio-économiques qui façonnent l’Afrique d’aujourd’hui.