Interdiction de Visa pour 23 Nationalités Africaines : La Nouvelle Politique Choc de Donald Trump
Un décret controversé de Donald Trump met en péril l’accès des ressortissants de 43 pays, dont 23 en Afrique, aux États-Unis – même ceux déjà installés légalement sur le sol américain.

L’administration Trump revient avec une mesure radicale : une extension sévère de l’interdiction d’entrée sur le sol américain visant 43 pays, classés selon trois niveaux de restrictions. Les conséquences s’étendent aux résidents permanents, diplomates et demandeurs de visa, bouleversant les dynamiques migratoires et diplomatiques internationales.
Une politique migratoire encore plus dure sous Trump
Depuis le 20 janvier 2025, Donald Trump a officiellement renforcé sa politique migratoire avec un nouveau décret présidentiel 14 161, intitulé « Protection des États-Unis contre des terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité nationale et la sûreté publique ». Ce texte marque une escalade significative par rapport à ses premières mesures de 2017. Alors que les précédentes interdictions de voyage visaient une poignée de pays à majorité musulmane, cette fois, 43 pays sont visés, dont 23 nationalités africaines.
Trois niveaux de restriction : rouge, orange et jaune
Le nouveau décret distingue trois catégories de pays selon leur niveau de coopération avec les autorités américaines en matière de sécurité :
🔴 Liste Rouge : Interdiction totale d’entrée
Les ressortissants de 11 pays ne pourront plus du tout entrer sur le territoire américain. Parmi eux :
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- Afghanistan
- Iran
- Libye
- Corée du Nord
- Somalie
- Soudan
- Syrie
- Yémen
- Cuba
- Venezuela
- Bhoutan
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Fait marquant : même les Afghans ayant collaboré avec les forces américaines pendant la guerre contre les Talibans sont aujourd’hui sur cette liste noire. Ces mêmes alliés, autrefois considérés comme essentiels, se voient refuser l’asile ou l’entrée sur le territoire américain.
🟠 Liste Orange : Surveillance renforcée
Les ressortissants des pays suivants doivent désormais passer un entretien approfondi et subir un contrôle strict lors de la demande de visa :
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- Biélorussie
- Érythrée
- Haïti
- Laos
- Birmanie
- Pakistan
- Russie
- Sierra Leone
- Soudan du Sud
- Turkménistan
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Il ne s’agit pas d’une simple formalité : les demandes seront scrutées minutieusement, et toute incohérence ou absence de garanties sécuritaires pourra entraîner un rejet.
🟡 Liste Jaune : Avertissement avec délai
Certains pays disposent de 60 jours pour corriger leurs « lacunes sécuritaires » sous peine d’être basculés vers les catégories supérieures. Les exigences incluent :
- Alignement de la politique étrangère avec celle des États-Unis
- Adoption de systèmes d’identification biométrique modernes
- Coopération totale sur les questions de sécurité et de terrorisme
Des conséquences alarmantes pour les résidents légaux
L’une des mesures les plus controversées du décret est l’extension du contrôle aux personnes résidant déjà légalement aux États-Unis. L’administration Trump exige que ces individus :
- N’expriment aucune hostilité envers le gouvernement, les institutions ou la culture américaine
- Ne soutiennent pas de positions contraires à la politique étrangère américaine
- Ne soient pas liés, même indirectement, à des « menaces à la sécurité nationale »
Un climat de peur généralisé
Cela signifie que même une opinion exprimée publiquement – par exemple, une critique envers l’action des États-Unis à l’international – peut être perçue comme une attitude hostile. Un étudiant, un chercheur ou même un diplomate peut donc être expulsé pour avoir partagé des positions considérées « anti-américaines ».
Un exemple marquant : l’expulsion récente de l’ambassadeur sud-africain pour avoir qualifié certaines pressions américaines de « suprémacistes ».
Des catégories de migrants particulièrement ciblées
Le décret impacte spécifiquement certaines populations, même quand elles sont légalement éligibles :
- Parents de citoyens américains
- Enfants adultes de citoyens américains
- Conjoints de résidents permanents
- Bénéficiaires du programme de visa diversité
En d’autres termes, les liens familiaux avec un citoyen américain ne garantissent plus l’admission, ni même le droit de rester sur le territoire.
Le vrai message derrière la politique
Au-delà de la sécurité, cette politique semble envoyer un message clair aux populations concernées : « Restez chez vous ». Le narrateur de la vidéo souligne l’ironie de la situation : alors que l’Afrique regorge de ressources stratégiques (or, cobalt, lithium, coltan), ses habitants cherchent à émigrer au lieu de développer localement leur potentiel.
Il interpelle les jeunes Africains, leur rappelant que la richesse ne réside pas uniquement en Occident, mais dans l’exploitation intelligente des ressources naturelles et humaines locales. Il critique également le manque d’investissement dans l’éducation et la recherche, nécessaires pour permettre aux pays africains de se développer de manière autonome.
Une politique aux conséquences diplomatiques majeures
Le décret ne vise pas que les civils : les diplomates eux-mêmes sont ciblés. Les visas diplomatiques peuvent être refusés, les représentations étrangères surveillées, et les incidents diplomatiques se multiplient. Cette tension accrue pourrait affecter les relations bilatérales entre les États-Unis et plusieurs pays africains, asiatiques et sud-américains.
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Conclusion : Une nouvelle ère de contrôle et d’exclusion
La nouvelle interdiction de voyage de Donald Trump marque un tournant brutal dans la politique migratoire américaine. Ce n’est plus seulement une question d’immigration illégale, mais bien de conformité idéologique et géopolitique. Résider aux États-Unis – ou même y voyager – nécessite désormais d’adhérer pleinement aux valeurs, décisions et politiques de Washington.
Si cette politique se poursuit, elle pourrait redéfinir la notion même de « liberté d’expression » pour les étrangers aux États-Unis, tout en exacerbant les tensions internationales. L’Afrique, quant à elle, est invitée à une profonde remise en question : continuer à dépendre de l’étranger, ou se reconstruire sur ses propres bases ?