Scandale au Cameroun : Les avocats tabassés par la police en plein tribunal
Les avocats camerounais dénoncent une violence policière récurrente et lancent une grève historique de trois jours pour réclamer justice et respect.

Au Cameroun, une crise sans précédent éclate suite à des violences policières contre des avocats en exercice. Humiliés, tabassés et agressés régulièrement par les forces de l’ordre, les avocats ont décidé de réagir fermement pour défendre leur dignité et réclamer une justice véritable.
Pourquoi les avocats camerounais sont-ils en colère ?
Depuis plusieurs années, les avocats au Cameroun subissent des violences systématiques de la part des forces de l’ordre. Récemment, ces violences ont atteint un niveau critique avec des cas d’agressions physiques, d’humiliations et même de déshabillage en public, infligés par la police et la gendarmerie.
En réponse à cette situation intenable, les avocats ont organisé une grève historique de trois jours, désertant totalement les tribunaux et paralysant ainsi le système judiciaire du pays.
Violences policières : Quand les défenseurs de la loi deviennent victimes
Les avocats camerounais se retrouvent paradoxalement victimes de ceux censés garantir leur sécurité et leur liberté d’exercer. Le Conseil de l’ordre des avocats dénonce clairement des actes de barbarie, de traitements dégradants et humiliants perpétrés contre leurs membres. Un avocat récemment hospitalisé après avoir été violemment tabassé par des gendarmes symbolise à lui seul cette dérive inquiétante.
Ces violences policières envers les avocats visent manifestement à instaurer un climat de peur, limitant ainsi leur capacité à défendre librement leurs clients, particulièrement lorsque ces derniers sont impliqués dans des affaires sensibles.
Impact sur le système judiciaire camerounais
Cette crise sans précédent pose de sérieuses questions sur l’état de droit au Cameroun. Si les avocats, censés incarner la loi et la justice, ne sont plus protégés par l’État, qui peut encore garantir la sécurité des citoyens ordinaires ? La paralysie des tribunaux due à la grève des avocats révèle les fragilités du système judiciaire camerounais et interpelle les autorités sur la nécessité urgente de réformes profondes.
Une crise révélatrice des difficultés sociales et économiques
Le contexte social difficile au Cameroun exacerbe les tensions entre les citoyens et les forces de l’ordre. La pauvreté généralisée, le manque d’opportunités économiques, ainsi que l’absence d’une justice équitable amplifient ces violences. Des artistes populaires comme Longué Longué ont eux aussi été victimes de violences policières publiques, soulignant un problème systémique de gouvernance et de respect des droits humains.
Réactions et solidarité internationale
Face à ces actes condamnables, une vague de solidarité émerge, appelant les autorités camerounaises à respecter les principes fondamentaux des droits humains. Cependant, les réformes tardent à venir, laissant la société camerounaise dans une spirale inquiétante de violence et d’impunité. Les récents efforts du gouvernement, tels que le blocage du service Starlink en raison de désaccords réglementaires, montrent une certaine capacité d’action, mais qui doit impérativement s’étendre à la protection effective des citoyens et des défenseurs des droits.
Conclusion : Une nécessité urgente de réformes au Cameroun
Le Cameroun est aujourd’hui à la croisée des chemins. Les violences contre les avocats sont un symptôme alarmant d’une crise plus profonde touchant aux fondements mêmes de l’État de droit. Seule une volonté politique forte et des réformes structurelles pourront restaurer la confiance des Camerounais dans leurs institutions.