CEDEAO

Miss Côte d’Ivoire 2025 : La Nouvelle Loi Qui Bouscule Les Standards de Beauté

Une révolution capillaire pour les Miss en Côte d'Ivoire

Depuis cette année, le concours de Miss Côte d’Ivoire impose une nouvelle règle : toutes les candidates doivent se présenter avec leurs cheveux naturels. Cette annonce suscite un vif débat, tant sur l’authenticité de la beauté africaine que sur les standards imposés par la société moderne.

Une loi qui ébranle les habitudes

L’organisation du concours a pris une décision radicale : fini les perruques, tissages et autres artifices capillaires. Les jeunes femmes doivent arborer leurs cheveux naturels, qu’ils soient courts, tressés ou rasés. Cette mesure vise à célébrer la beauté authentique des femmes africaines et à encourager une acceptation de soi plus profonde.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de revalorisation culturelle et de lutte contre les complexes hérités de l’histoire coloniale et de la traite négrière. En effet, pendant des siècles, les standards de beauté ont été définis par des influences occidentales, reléguant souvent les cheveux crépus au second plan.

L’histoire des cheveux africains : un marqueur identitaire

Avant l’arrivée des colonisateurs, les cheveux jouaient un rôle fondamental dans les sociétés africaines. Ils étaient un symbole de statut social, d’appartenance ethnique et de spiritualité. Le coiffage était un moment de transmission de savoirs et de partage intergénérationnel.

Cependant, avec la traite des esclaves et la colonisation, les Africains furent contraints de raser leurs cheveux pour effacer leur identité. Plus tard, les standards de beauté européens imposèrent des critères valorisant la peau claire et les cheveux lisses, renforçant ainsi un complexe de supériorité et d’infériorité basé sur l’apparence physique.

Le défrisage et la perruque : un héritage de la colonisation ?

Dès le XIXe siècle, les Noirs étaient encouragés à défriser leurs cheveux pour mieux s’intégrer socialement et accéder à des opportunités professionnelles. Des entrepreneurs comme Madame C.J. Walker ont bâti des empires en commercialisant des produits de soin capillaire destinés à assouplir et lisser les cheveux crépus.

Aujourd’hui encore, de nombreuses femmes africaines investissent des sommes importantes dans les extensions, perruques et traitements chimiques, perpétuant une vision biaisée de la beauté.

Un retour à l’authenticité

Avec cette nouvelle loi, la Côte d’Ivoire envoie un message fort : la beauté naturelle africaine doit être valorisée et assumée. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique mondiale où de plus en plus de femmes noires décident d’abandonner les artifices capillaires pour embrasser leur texture naturelle.

Si certains saluent cette initiative comme une avancée culturelle et identitaire, d’autres y voient une restriction de la liberté individuelle. L’essentiel réside dans la capacité de chaque femme à choisir librement son apparence, sans pression sociétale ni injonction extérieure.

A Lire: La loi choquante en Côte d’Ivoire : Quand l’authenticité des cheveux fait la différence

Conclusion : une évolution des mentalités

La nouvelle loi du concours Miss Côte d’Ivoire marque un tournant important dans la perception de la beauté en Afrique. En imposant le cheveu naturel, elle pousse à une réflexion profonde sur l’héritage culturel et l’impact des standards de beauté importés.

Cette décision, bien que controversée, ouvre un débat essentiel sur l’acceptation de soi et la déconstruction des normes esthétiques imposées depuis des siècles.

Report

Plongez-vous dans un univers captivant où chaque texte est une fenêtre ouverte sur des sujets variés, allant de la géopolitique africaine aux questions de vie et de la société africaines et autres. Zack Mwekassa: Le Guérier Noir, Votre Frère.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page