Le tissu économique africain doit évoluer, et cela dépend en grande partie de notre engagement à soutenir les entreprises locales. Les précisions de temps s’effacent pour révéler une problématique essentielle qui perdure. Nous devons prendre exemple sur ce qui se fait ailleurs, notamment chez Sarah Kiev, pour reconnaître la valeur de l’offre de nos propres frères et sœurs. Les entreprises africaines méritent notre soutien inconditionnel, au-delà des négociations tarifaires. L’an dernier, les entreprises chinoises ont généré 80 milliards de revenus en Afrique, tandis que certains pays africains n’atteignaient que 3 à 4 milliards de PIB.
C’est une réalité à laquelle il est temps de faire face. Si nous ne dépensons pas notre argent chez nos compatriotes, nous resterons des esclaves économiques étrangers. Les populations africaines noires sont les seules à ressentir une perte lorsque leur argent reste au sein de leur communauté. C’est un constat qui révèle la triste hypocrisie de notre société.
Trop souvent, nous délaissions les entreprises de nos frères pour dépenser chez d’autres, qu’il s’agisse de Libanais, de Pakistanais ou d’autres. En dépit de la disponibilité du produit chez nos proches, nous choisissons délibérément de le chercher ailleurs. Il en résulte un effet négatif sur l’ascension des entreprises locales.
A Lire: L’Ouganda interdit les vêtements usagés pour stimuler l’industrie locale
Dépasser les préjugés pour soutenir nos frères africains
Lorsque l’on interroge les personnes sur cette préférence, elles évoquent souvent des problèmes de qualité, de service, et d’attitude des vendeurs. Cependant, nous nous concentrons davantage sur des critères superficiels tels que l’attitude des vendeurs plutôt que sur la qualité réelle du produit. Les produits de nos frères sont rapidement dénigrés, et nous entamons les négociations pour obtenir des réductions déraisonnables.
Les commerçants africains sont fréquemment frustrés par notre comportement en boutique. Nous les observons, les critiquons, et finalement, nous partons sans faire d’achat, laissant derrière nous une impression négative. En comparaison, chez les commerçants étrangers, nous sommes plus tolérants envers le service, même s’il n’est pas toujours à la hauteur.
Il est temps de réaliser que l’argent doit rester dans notre communauté. Nous devons apprendre de l’approche économique juive, où l’argent circule au sein de la communauté. Les Juifs préfèrent acheter chez d’autres Juifs, contribuant ainsi à renforcer leur communauté économiquement. Les Africains devraient suivre cette voie pour favoriser la croissance.
En tant que communauté, nous devons cesser d’être impulsifs et émotifs dans nos décisions d’achat. Il est absurde de considérer quelqu’un comme un ennemi simplement parce que l’on est en désaccord sur un sujet. Les entrepreneurs africains ont besoin de notre soutien inconditionnel, au lieu de faire face à des exigences irrationnelles.
A Lire: Valoriser le potentiel humain : Dépasser les apparences et les préjugés
Un investissement dans l’avenir commun de notre communauté
Enfin, il est crucial de ne pas avoir peur que nos frères et sœurs prospèrent. Le succès des entreprises africaines est également notre succès. La prospérité des uns profite à l’ensemble de la communauté. Si nous achetons chez nos compatriotes et qu’eux aussi nous soutiennent, nous pourrions rapidement assister à l’émergence de jeunes millionnaires africains.
L’impératif de soutenir les entreprises africaines est un appel à l’action, un changement de mentalité. C’est un moyen de revitaliser notre économie, de créer de l’emploi, et de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures. Il est temps de prendre conscience de notre pouvoir en tant que consommateurs et de l’utiliser pour le bien de notre communauté et de notre continent.
Totalement inspiré de la vidéo de Zack Mwekassa
