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L’Europe en quête de gaz africain malgré son discours sur les énergies renouvelables

Dans un contexte où l’Europe cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz, l’Afrique, notamment le Sénégal et l’Algérie, émerge comme une alternative prometteuse. Alors que les Européens ont longtemps dépendu du gaz russe, ils se tournent désormais vers le continent africain pour répondre à leurs besoins énergétiques. Cependant, cette démarche soulève des questions sur l’hypocrisie de l’Europe vis-à-vis de la transition énergétique et de l’exploitation des ressources africaines.

Le sujet est d’une grande importance, car l’approvisionnement en énergie est crucial pour le continent Européen. Alors que les appels pour une transition vers les énergies renouvelables se multiplient, le réchauffement climatique et ses conséquences, telles que les sécheresses et les pénuries d’eau, deviennent des problèmes pressants.

Dans cette quête pour trouver des alternatives, une nouvelle opportunité se présente pour l’Europe: le gaz sénégalais et algérien. L’Algérie produit déjà près de la moitié du gaz russe, ce qui en fait une alternative attrayante pour l’Europe en quête de diversification de ses sources d’approvisionnement. Des pipelines sont envisagés pour acheminer le gaz du Sénégal et de l’Algérie vers l’Europe. L’Italie a signé un contrat de 4 milliards de dollars avec l’Algérie pour bénéficier de son gaz. De plus, le Sénégal et la Mauritanie ont prévu d’exporter 2 500000 tonnes de gaz vers l’Allemagne d’ici 2023.

L’hypocrisie énergétique de l’Europe: le cas de l’Ouganda qui s’est vu refuser l’exploitation de son propre pétrole

L’Ouganda maintient son projet pétrolier malgré les critiques de l’UE

Cependant, cette course vers le gaz africain soulève des questions sur l’hypocrisie énergétique de l’Europe. Pendant des années, les Européens ont exhorté le monde à se tourner vers les énergies renouvelables pour lutter contre le changement climatique. Ils pointent du doigt la surpopulation, l’élevage intensif, et la consommation excessive de viande comme principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Ils ont également critiqué l’investissement dans les combustibles fossiles en Afrique. Lorsque les pays africains cherchent à exploiter leurs ressources naturelles, en l’occurrence le gaz et le pétrole, pour soutenir leur développement économique, l’Europe se montre moins conciliante.

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Pourtant, l’Afrique ne produit que 3% des émissions mondiales de gaz, tandis que 24 entreprises occidentales produisent plus de 27% des émissions. Cette disparité souligne l’incohérence des politiques européennes en matière d’énergie et leur double discours envers l’Afrique.

Par exemple, le cas de l’Ouganda met en lumière cette hypocrisie. Le pays tente de développer son industrie gazière pour améliorer l’économie et fournir l’accès universel à l’électricité, mais les entreprises européennes ont tenté de bloquer leurs investissements sous prétexte de protéger l’environnement et la biodiversité.

Les écologistes pointent du doigt les risques environnementaux que ces projets pourraient engendrer, menaçant la faune et la flore, ainsi que les populations locales qui pourraient perdre leur habitat. Cependant, certains dirigeants africains, comme le président sénégalais Macky Sall, défendent le droit de leurs pays à exploiter leurs ressources pour améliorer leur économie et accéder à l’électricité universelle. Le président Ougandais lui même, s’est vivement opposé et a continué son projet sans les Européens.

Les défis de la transition énergétique mondiale

Le pétrole: une richesse incontournable

L’Europe devient incohérente dans ses actions et ses propos. Alors qu’elle prône la réduction des énergies fossiles et la transition vers des énergies vertes, elle n’hésite pas à se tourner vers le gaz africain pour pallier la pénurie causée par la guerre en Ukraine. Les Européens justifient ce choix comme temporaire, mais cela laisse planer le doute quant à leur véritable engagement envers la transition énergétique.

Face à ces enjeux, l’Afrique est prise entre la nécessité de développer ses ressources pour sortir de la pauvreté et devenir plus compétitive économiquement, et les pressions internationales pour s’aligner sur les objectifs de réduction des émissions. La situation met en lumière les disparités entre les pays riches et les pays pauvres dans leur capacité à exploiter leurs ressources naturelles et à décider de leur avenir énergétique.

En conclusion, l’Europe en quête de gaz africain suscite des débats sur l’hypocrisie de ses politiques environnementales et sur l’équité dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’Afrique est confrontée à des choix complexes entre la nécessité de développer ses ressources pour son propre bien-être et les pressions internationales en faveur de la transition énergétique. Cette situation soulève des questions essentielles sur la responsabilité partagée dans la préservation de l’environnement à l’échelle mondiale.

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