Les USA Ont-Ils Réellement Détruit le Site Nucléaire de Fordow en Iran ?
Des doutes persistent autour de l'efficacité des frappes américaines contre le complexe nucléaire iranien de Fordow.

Les États-Unis, sous l’ordre de Donald Trump, ont lancé une attaque contre plusieurs sites nucléaires iraniens, dont Fordow. Si l’opération est présentée comme un succès par Washington, plusieurs voix s’élèvent pour remettre en cause l’ampleur des dégâts. Que s’est-il vraiment passé ? Enquête sur un bombardement sous haute tension.
Un Président engagé aux côtés d’Israël
Le président Donald Trump est salué comme un allié indéfectible d’Israël, remercié publiquement par les autorités israéliennes pour sa fermeté. Il revendique des frappes réussies contre les installations nucléaires iraniennes, tout en appelant rapidement à une désescalade, menaçant de représailles plus sévères en cas de riposte.
Le flou autour des frappes sur Fordow
Les frappes du 22 juin 2025, menées par des bombardiers B2 Spirit équipés de bombes GBU-57, ont ciblé notamment le site souterrain de Fordow, en Iran. Donald Trump affirme que l’opération a été un « succès éclair ». Pourtant, plusieurs sources divergent quant aux dégâts réels infligés au complexe.
Des déclarations officielles iraniennes, mais aussi des rapports occidentaux, laissent penser que le site n’aurait pas été totalement détruit. L’Agence internationale de l’énergie atomique indique qu’un impact cinétique a bien été observé, sans pouvoir évaluer précisément les conséquences souterraines.
Des images satellites et des récits contradictoires
Les images satellites diffusées, notamment par Maxar et CNN, montrent au moins six cratères d’impact à Fordow. Cela indiquerait l’utilisation de bombes perforantes. Mais les dégâts seraient concentrés à la surface, sans preuve claire de destruction souterraine. Les autorités iraniennes affirment que les dommages sont minimes et réparables.
Mohamed Mana Ri, conseiller du président du parlement iranien, déclare que Fordow avait été évacué avant l’attaque, laissant entendre que l’Iran avait anticipé les frappes. Il suggère aussi que des partenaires étrangers auraient pu transmettre l’information en amont.
Des manœuvres préventives avant l’attaque ?
L’organisation iranienne de l’énergie atomique reconnaît les attaques mais affirme que le programme nucléaire ne sera pas stoppé. Des activités inhabituelles la veille du bombardement, dont la présence de nombreux camions, suggèrent que du matériel sensible – possiblement de l’uranium enrichi – a pu être déplacé à temps.
Deux responsables israéliens cités par le New York Times confirment des dégâts « sérieux mais partiels », ce qui va dans le sens d’une frappe non décisive. Fordow, enfoui à plus de 100 mètres sous terre, nécessite une précision extrême et plusieurs bombes pour être neutralisé efficacement.
L’absence de fuite radioactive : un indice troublant
Les experts soulignent qu’une destruction complète aurait généré des fuites radioactives, or aucun signal de ce type n’a été détecté. Cela renforce l’idée que les centrifugeuses souterraines et autres infrastructures critiques pourraient encore être opérationnelles, malgré les cratères en surface.
Une guerre des récits qui se poursuit
Trump reste silencieux après l’opération, attendant visiblement la riposte iranienne. Téhéran affirme que les principales capacités de défense n’ont pas encore été activées. Le guide suprême iranien dénonce une attaque illégale et promet des représailles fortes. Les tensions montent, et le doute subsiste : les frappes ont-elles vraiment atteint leur but ?
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Conclusion : Fordow, un site affaibli mais toujours debout ?
Tout indique que les frappes ont bien visé Fordow et infligé des dégâts visibles. Mais les preuves disponibles laissent penser que le site n’a pas été complètement détruit. L’Iran pourrait maintenir sa capacité nucléaire à court terme, en attendant une possible escalade militaire. La situation reste tendue, incertaine, et potentiellement explosive.