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Les exercices militaires controversés des Britanniques au Kenya : Quand l’Afrique devient terrain d’entraînement

Les militaires britanniques sont une fois de plus au centre de la polémique, car ils ont effectué des exercices d’entraînement au Kenya en utilisant des armes chimiques. Cette pratique récurrente soulève des inquiétudes et des interrogations quant à ses conséquences sur la population locale et l’environnement. Le gouvernement britannique justifie ces exercices en affirmant qu’ils permettent de fournir un éclairage pour l’entraînement de nuit afin de détecter la fumée, mais cela soulève des inquiétudes quant aux effets à long terme de la pollution des sols et de l’eau.

Quand le Royaume-Uni utilise du phosphore blanc malgré les risques

Les bombes au phosphore: Les conséquences désastreuses ne s’ignorent plus

Alors que le Royaume-Uni accuse la Russie d’utiliser du phosphore blanc en Ukraine, il se trouve que les militaires britanniques utilisent eux-mêmes cette substance controversée lors de leurs exercices au Kenya. Le ministre de la Défense britannique a admis que des obus de phosphore blanc avaient été déployés lors des entraînements au Kenya, ce qui suscite de vives critiques.

Le phosphore blanc est une arme incendiaire toxique qui peut causer des défaillances d’organes et des blessures graves, et ses effets à long terme sur la santé sont inquiétants. Les plaies une fois traitées peuvent se régénérer, ce qui révèle le niveau de dangerosité de ces armes. Les débris et munitions laissés sur le terrain d’entraînement au Kenya posent un risque sérieux pour la population locale. Des incidents impliquant des enfants qui ont été blessés en manipulant des munitions non explosées ont été signalés, laissant des communautés rurales vivant près des zones d’entraînement exposées à des dangers potentiels.

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Le Kenya: un environnement propice pour la Grande Bretagne

Kenya; l’environnement parfait pour les Etats-Unis

Batuk, c’est l’unité d’entraînement établie par l’armée britannique au Kenya, une unité pérenne basée à Newquay. Annuellement, la Grande-Bretagne envoie toujours six bataillons d’infanterie, soit environ 10 000 soldats, pour se livrer à des exercices d’une durée de huit semaines au sein de cette unité.

Le Kenya est choisi comme terrain d’entraînement pour les militaires britanniques en raison de son climat favorable. De plus, la Grande-Bretagne affirme qui ses forces peuvent soutenir les États africains qui luttent contre le terrorisme. Cependant, cela soulève la question de savoir pourquoi ces exercices dangereux ne peuvent pas être effectués au Royaume-Uni. Certaines personnes se demandent également si l’utilisation de l’Afrique comme terrain d’entraînement n’est pas due à un double standard, car le gouvernement britannique, pendant la crise russo-Ukrainienne, avait accepté des réfugiés ukrainiens sans difficulté, tandis que les réfugiés africains étaient renvoyés ou déportés.

Il importe de noter que ce n’est pas la première fois que de telles choses arrivent. Dans le passé, ces exercices ont entraîné des incendies qui ont ravagé des terres agricoles et coûté la vie à plusieurs éléphants. La population locale a subi des pertes de ressources, de nourriture et de terrains, certains ont été blessés, voire tués. Un groupe de 1400 Kenyans a porté plainte contre le gouvernement britannique pour avoir détérioré près de 50 km² de terres. Un homme a été tragiquement écrasé lors de l’incident, suscitant une intervention rapide de la population locale pour éteindre l’incendie. Ces événements ont eu des conséquences néfastes pour les agriculteurs et les communautés pastorales, et les animaux ont également été affectés.

Conséquences de ces armes: Les populations en payent le prix fort

Les conséquences pour la population Kenyane

Outre les risques pour la population locale, ces exercices militaires ont également eu des conséquences environnementales désastreuses. Les débris d’armes et les munitions non récupérées sur le terrain polluent les terres et les cours d’eau, mettant en danger la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés locales. En ce qui concerne les risques sanitaires, un garçon de 13 ans avait subi des lacérations et des brûlures lorsqu’il avait trouvé un mini-fusil non allumé dans un terrain de foot. L’armée a déclaré que c’était conforme aux munitions britanniques qui avaient été utilisées dans la région.

Aussi, un jeune garçon de 15 ans a perdu ses deux bras et un œil lorsqu’il a ramassé une fusée de mortier non explosée. Cette fusée contenait une substance explosive toxique appelée tétryl, qui affecte le système nerveux, digestif et respiratoire. Ce type de fusée avait été retiré du service britannique depuis 2019 après la découverte de sa dangerosité. La fabrication de cette substance aux États-Unis avait été arrêtée dès les années 73, et le Pentagone avait détruit tous les stocks restants. Néanmoins, c’est en Afrique qu’ils trouvent bon de les utiliser.

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En outre, les efforts de certaines communautés pour demander des indemnités pour les dommages causés par ces exercices militaires ont été entravés, car les institutions locales semblent incapables de défendre les droits des peuples par peur de perdre leur position. Cela soulève des questions sur la responsabilité et la justice face aux préjudices subis par les communautés locales.

Un appel à la souveraineté et à la responsabilité internationale

Dans le contexte de cette situation controversée, l’Afrique semble être traitée différemment par rapport à d’autres régions du monde. Alors que l’Europe s’inquiète des possibles utilisations de phosphore blanc par la Russie en Ukraine, elle semble fermer les yeux sur les conséquences de ses propres actions en Afrique.

Le cas des exercices de l’armée britannique au Kenya soulève donc des préoccupations éthiques et morales quant à l’utilisation de l’Afrique comme terrain d’entraînement pour des activités militaires controversées. Il met également en lumière la nécessité pour les pays africains de défendre leur souveraineté et de faire valoir leurs droits face à des actions potentiellement préjudiciables.

Il est primordial que les gouvernements et les institutions africains se lèvent pour protéger leur population et leur environnement contre de telles pratiques dangereuses et exercent leur rôle de gardiens responsables de la sécurité et du bien-être de leur peuple. La question des exercices militaires controversés au Kenya devrait donc être examinée de près et susciter des débats concernant les pratiques éthiques et les responsabilités internationales.

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