
Le Vatican, centre de l’Église catholique romaine, a récemment fait un pas significatif en reconnaissant et en s’excusant pour son implication dans des événements tragiques de l’histoire, notamment le colonialisme et l’esclavage par les puissances européennes. Sur leur passage, ils ont critiqué les déclarations des anciens papes qui autorisaient la saisie des terres des peuples autochtones. Notons que ces déclarations font suite à des demandes émises par des dirigeants autochtones canadiens et d’autres parties du monde, exigeant que la papauté renonce à la doctrine de la découverte.
C’est quoi la doctrine de la découverte et qu’est devenu cette idée??

La doctrine de la découverte, autorisée par le Vatican, était une idée utilisée pour justifier l’expansionnisme européen dans les Amériques et en Afrique, prétendant que les terres découvertes par les explorateurs européens leur appartenaient directement. Cette idéologie a eu des conséquences dévastatrices pour les peuples autochtones, qui ont été dépouillés de leurs terres et de leur identité au nom de la chrétienté et du colonialisme.
Le Vatican a répudié la doctrine de la découverte qui, selon lui n’a jamais fait partie de l’enseignement catholique, mais plutôt d’une construction de juristes ultérieurs. Il a reconnu que les décrets papaux du XVe siècle, qui permettaient au Portugal d’assujettir les musulmans et d’autres non-chrétiens en Afrique, et diviser les territoires d’outre-mer entre le Portugal et l’Espagne, » ne reflétaient pas de manière adéquate l’égalité et la dignité des droits des peuples autochtones.
» Ces doctrines juridiques racistes ont permis au canada de revendiquer unilatéralement la souveraineté sur nos peuples et nos terres et l’ont en outre utilisé comme excuses pour commettre un génocide. »: a déclaré le chef Bobby Cameron, dans un communiqué envoyé par courrier électronique.
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L’esclavage: Un mal nécessaire d’après les oppresseurs
Certains propriétaires d’esclaves, se revendiquant du christianisme, justifiaient l’esclavage en prétendant que cela libérerait les Africains de leur « manière sauvage ». Ces croyances avaient leurs racines dans une interprétation déformée de la religion pour justifier l’injustifiable. Alors que la religion était profondément ancrée dans l’esclavage, les oppresseurs propriétaires d’esclaves blancs soutenaient que l’esclavage était un mal nécessaire car il contrôlait la race noire »pécheresse » et »moins humaine ».
La religion: Un moyen d’assujettissement des africains

»Heureux le pauvre car le royaume des cieux lui appartient », » obéissez et soumettez vous à vos maitres »; étaient là les propos des étrangers dès leur arrivée en Afrique. En effet, l’histoire nous rappelle que la religion a joué un rôle crucial dans la domination des peuples du monde entier, notamment lors de la période de l’esclavage et de la colonisation. Le roi Belges lui même avait déclaré que le but essentiel de leur mission n’et point d’apprendre aux Africains à connaitre Dieu ou de leur apprendre le bien car ils le connaissent déjà. Mais leur mission étaient de préserver leurs intérêts économique tout en faisant perdre aux africains leurs racines.
Prenons l’exemple de la Tanzanie où, les Allemands y sont arrivés en prêchant l’Evangile, en propageant la bonne parole, en incitant les populations à ne pas se laisser aveugler par la richesse si non ils n’iront pas au paradis. Cependant, quelques temps après leur arrivée la donne a changé et ces oppresseurs allemands ont piller toute la Tanzanie en leur arrachant leur terres et leur richesses.
De plus, soulignons également comment certains missionnaires européens, en prêchant dans des régions comme le Congo, avaient pour objectif de transformer les cultures locales, parfois au détriment des peuples indigènes. Ils véhiculaient une vision paternaliste et dévalorisante de la population locale, imposant une idéologie selon laquelle leur propre culture était supérieure et que les peuples autochtones devaient abandonner leurs traditions et croyances pour adopter celles des missionnaires.
De même, aujourd’hui perdure cet asservissement au travers de la religion. De nombreux pays Africains sont ancrés dans la religion, s’éloignant peu à peu de la réalité. Beaucoup de prétendus hommes de Dieu se servent des personnes en difficultés, malades ou à la recherche de meilleures conditions de vie pour les noyer dans de fausses doctrines où ils profitent de leur ignorance. Prier ou partir à l »église c’est bien, mais à cela, il est nécessaire de joindre des actions concrètes pour pouvoir avancer.
Faisons le point
La doctrine de la découverte a eu des répercussions sur la façon dont les peuples africains et autochtones se perçoivent aujourd’hui, avec des conséquences persistantes sur leur identité culturelle et religieuse. Les excuses récentes du Vatican pour son rôle historique dans la justification du colonialisme sont un premier pas important vers la réconciliation et la reconnaissance des torts passés. Cependant, ce processus de réparation ne peut se faire sans une prise de conscience collective des mécanismes qui ont conduit à de telles injustices et souffrances.
Il est essentiel de comprendre que les excès et les abus perpétrés au nom de la religion ne reflètent pas l’essence de la foi elle-même, mais plutôt une interprétation erronée et manipulatrice. Reconnaître ces erreurs du passé est crucial pour éviter de répéter les mêmes erreurs et promouvoir une coexistence respectueuse et harmonieuse entre les différentes cultures et croyances.
Alors que nous cheminons vers un avenir où nous espérons des relations plus équitables et respectueuses entre les peuples, il est important de garder en mémoire l’histoire complexe de l’interaction entre la religion, le pouvoir et les sociétés humaines. Seule une compréhension approfondie et honnête de notre passé peut nous permettre de construire un avenir plus juste et pacifique pour tous.
Totalement inspiré de la vidéo de Zack Mwekassa