Le malaise Africain : Pourquoi la France est contestée sur le continent?

Dans les rues de N’Djamena, la capitale du Tchad, une vague de mécontentement déferle contre la présence de la France sur le sol africain. Les manifestants se sont rassemblés, exprimant leur rejet de la colonisation et de l’ingérence française. Au moins deux drapeaux français ont été brulés, des stations de services françaises vandalisées. Chef d’accusation: La France, excessivement présente sur le territoire Tchadien, soutiendrait indéfectiblement la gente militaire au pouvoir.

La France en Afrique : Perpétuation d’un héritage colonial

En effet, la France est accusée de soutenir Idriss Déby, ancien président du Tchad pendant une longue période. Malgré son comportement jugé destructeur envers son propre peuple, après sa mort, son fils a été placé au pouvoir, suscitant des critiques sur le manque de véritable démocratie en Afrique où les héritiers prennent souvent le pouvoir après la mort de leurs parents. Ces protestations ne sont pas nouvelles, mais elles révèlent des sentiments profonds de méfiance et d’opposition envers l’ancienne puissance coloniale.

La France a une longue histoire de présence militaire en Afrique, intervenant dans divers pays sous prétexte d’aider les potentats africains et de préserver les ressources naturelles pour son propre bénéfice économique. Cette ingérence prolongée a créé des tensions et un ressentiment envers la France sur le continent.

Les souvenirs historiques de la colonisation jouent également un rôle important. Des épisodes comme l’utilisation des tirailleurs africains pendant les guerres mondiales pour lutter pour la cause des Français, et qui ont été écartés et tués après leurs sacrifices, restent dans la mémoire collective. Ces événements alimentent le sentiment que la France continue de traiter l’Afrique avec un paternalisme persistant. Au Tchad, au Mali et dans bien d’autres pays africains, elle exerce son hégémonie à plein temps.

En ce qui concerne le Mali par exemple, la France a écrit une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies pour sanctionner le pays après que ce dernier ait choisi de se séparer militairement de la France. Cependant, la lettre a été bloquée par les vetos de la Russie et de la Chine, qui ont accusé la France de violer l’espace aérien malien.

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Appel à l’autonomie et à la liberté

Il est important de noter que ce mécontentement n’est pas dirigé contre tous les Français, mais plutôt contre une élite politique et économique qui exploite les intérêts africains au détriment des populations locales. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer plus d’autonomie, d’indépendance et de liberté d’autodétermination pour les pays africains.

La résistance face à cette oppression se manifeste à travers les manifestations, les destructions de symboles français et les appels à la libération de la tutelle française. Les Africains aspirent à une démocratie réelle, où les dirigeants sont responsables devant leur peuple plutôt que de servir les intérêts étrangers.

Les enjeux sont importants car les populations africaines endurent les conséquences des décisions prises par une élite politique déconnectée de leurs réalités. Les manifestations et les mouvements de contestation sont l’expression de ce malaise profond.

Il est temps pour la France de reconnaître les erreurs du passé et de repenser ses relations avec l’Afrique, en favorisant une approche respectueuse et égalitaire. L’aide et le partenariat doivent se baser sur le respect mutuel et le consentement, plutôt que sur l’ingérence et la domination.

Les Africains ont le droit de façonner leur propre destinée et de vivre dans un environnement libre de l’oppression étrangère. En répondant aux aspirations légitimes des peuples africains, la France pourrait construire un partenariat plus solide et mutuellement bénéfique avec le continent africain.

Totalement inspiré de la vidéo de Zack Mwekassa