L’Afrique, la France, et les zones d’ombre de l’histoire
Emmanuel Macron, le président de la République française âgé de 45 ans, a récemment suscité un débat international avec ses déclarations sur le rôle de la France en Afrique. Dans une vidéo captivante, le président a évoqué l’intervention de la France dans la région depuis 2013 et son impact sur les nations africaines. Nous allons analyser ces déclarations et explorer plus en profondeur les implications historiques et géopolitiques de la présence française en Afrique.
La France en Afrique : Une intervention controversée
Emmanuel Macron rappelle que la France est intervenue en Afrique dès 2013 à la demande de certains États africains. Cette intervention a été justifiée par la nécessité de prévenir la division de ces nations. Il est crucial de noter que ces États ont sollicité l’aide de la France en raison des menaces qui pesaient sur leur intégrité territoriale. « Si la France n’était pas intervenue, si nos militaires n’étaient pas tombés au champ d’honneur en Afrique si Serval puis barkhane n’avait pas été décidé nous ne parlerions pas aujourd’hui ni de ma vie ni de Burkina Faso ni de Niger ces états n’existeraient plus aujourd’hui dans leur limite territoriales.
L’héritage de Kadhafi et la Libye
Il est crucial ici de mentionner l’évolution de la situation en Afrique après la mort de Mouammar Kadhafi en Libye. En effet, avant sa chute, la Libye sous Kadhafi était caractérisée par une stabilité relative et une prospérité économique. Les citoyens libyens bénéficiaient de nombreux avantages sociaux, notamment des subventions pour les mariages et la gratuité des soins de santé. Il n’y avait pas de taxes à payer en Libye, ce qui signifiait que l’argent que les citoyens gagnaient était intégralement à leur disposition. En ce qui concerne le carburant, il était également fourni gratuitement, ce qui améliorait la qualité de vie des habitants. Kadhafi a également réalisé un projet majeur d’irrigation qui a transformé la Libye, autrefois aride, en une terre fertile et productive.
Hélas, malgré ces réalisations, son idéologie et son modèle de gouvernance ont été critiqués, notamment par ceux qui soutiennent la démocratie. Cette critique a conduit à des actions internationales pour renverser son régime afin que le monde ne sache pas qu’il existe des moyens alternatifs à la démocratie qui fonctionnent.
La tentation de la démocratie
En outre, il existe des défis liés à la promotion de la démocratie en Afrique. La démocratie telle qu’elle est souvent présentée est parfois manipulée pour servir les intérêts des pays étrangers. Les pays africains ont leurs propres systèmes de gouvernance qui ne sont pas nécessairement démocratiques, mais qui ont pu offrir stabilité et bien-être à leurs citoyens. La Lybie en est un exemple.
L’influence économique en jeu
Par ailleurs, l’une des raisons de l’intervention de la France en Afrique, semble être l’économie. Kadhafi avait proposé l’idée d’une monnaie africaine basée sur l’or, ce qui aurait pu remettre en question la suprématie du dollar. Cette proposition a été perçue comme une menace par certaines puissances économiques, ce qui aurait conduit à l’intervention en Libye.
Les énigmes de l’intervention en Afrique
C’est important de rappeler que l’Afrique avait une situation relativement stable. Pourquoi intervenir dans un pays pour lutter contre le terrorisme quand, en France, on n’arrive pas à éradiquer des groupes terroristes de moindre envergure, comme les cellules terroristes locales ? Cela peut sembler anormal. Si on ne parvient pas à résoudre nos problèmes de cette manière, pourquoi attendre que d’autres le fassent à notre place ?
Aussi, les interrogations se multiplient lorsque l’on constate que ces terroristes disposent de véhicules Toyota, de drones, et d’équipements très avancés. Comment ont-ils pu acquérir de tels moyens ? Certains groupes terroristes seraient même mieux équipés que les forces de sécurité locales. Ainsi, cette situation suscite des questions légitimes quant à la nécessité de maintenir la présence de certaines forces étrangères. Les déclarations du ministre des Affaires étrangères du Mali, évoquant des paiements de deux millions de dollars par jour aux Français pour leur présence, laissent penser qu’il pourrait y avoir des intérêts en jeu qui justifient la présence continue de ces groupes étrangers.
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Débats et réflexions
Les déclarations d’Emmanuel Macron soulèvent des questions cruciales concernant la présence de la France en Afrique. La nation française doit-elle continuer à intervenir militairement dans la région au nom de la stabilité et de la lutte contre le terrorisme ? Comment les pays africains peuvent-ils équilibrer leur souveraineté avec la coopération internationale ? Ces questions suscitent un débat complexe sur les relations entre la France et l’Afrique.
Enfin, l’intervention de la France en Afrique est un sujet brûlant qui soulève des préoccupations majeures. Les déclarations d’Emmanuel Macron nous poussent à réfléchir sur les motivations réelles de cette intervention et sur ses conséquences pour les nations africaines. Les discussions sur la présence française en Afrique devraient se poursuivre avec sérieux et ouvrir la voie à une réflexion approfondie sur le futur des relations franco-africaines.