La Russie menace : des ogives nucléaires pour l’Iran ?
L’ex-président Medvedev évoque une possible alliance nucléaire avec l’Iran, alors que les tensions explosent dans le détroit d’Ormouz.

Une nouvelle escalade menace la paix mondiale. Dmitri Medvedev, ex-président russe, a évoqué l’éventualité de fournir des armes nucléaires à l’Iran, renforçant un axe stratégique Moscou-Téhéran. En parallèle, les États-Unis demandent à la Chine d’intervenir diplomatiquement pour éviter la fermeture du détroit d’Ormouz, un point névralgique du commerce mondial. Retour sur une tension géopolitique explosive.
Une déclaration incendiaire de Medvedev
C’est une annonce qui a fait l’effet d’une bombe : l’ancien président russe Medvedev a suggéré que des nations alliées pourraient livrer des ogives nucléaires à l’Iran. Cette déclaration ne semble pas isolée, mais plutôt s’inscrire dans une stratégie coordonnée avec Vladimir Poutine, avec qui Medvedev alterne les rôles de « bon » et « mauvais » policier.
L’objectif : dissuader les États-Unis et leurs alliés d’agir unilatéralement dans la région. Une posture qui s’inscrit dans une logique d’alignement stratégique grandissant entre la Russie et l’Iran.
Le détroit d’Ormouz : une poudrière géoéconomique
Le détroit d’Ormouz est un point de passage maritime étroit mais vital, situé entre l’Iran et Oman. Par là transitent 20 à 30 % du pétrole mondial. Sa fermeture aurait des conséquences économiques planétaires : pénurie de carburant, hausse des prix du transport, de la nourriture, et une inflation généralisée.
C’est dans ce contexte que le parlement iranien a adopté une résolution pour bloquer le détroit, en réaction aux frappes américaines sur ses installations nucléaires. Il ne manque que la signature du guide suprême pour mettre cette décision à exécution.
La Chine, médiatrice par nécessité
Plutôt que d’intervenir directement, les États-Unis sollicitent la Chine pour qu’elle persuade Téhéran de ne pas mettre sa menace à exécution. Pourquoi ? Car la Chine est le principal acheteur de pétrole iranien, malgré les sanctions occidentales.
Ce rapport économique étroit donne à Pékin un pouvoir d’influence unique sur l’Iran. Washington, malgré sa puissance, préfère user de diplomatie indirecte pour éviter une confrontation directe. Une preuve que la force ne suffit plus face à des alliances complexes.
Les conséquences économiques redoutées
Si l’Iran fermait réellement le détroit d’Ormouz, l’impact serait catastrophique : flambée du prix du pétrole, inflation mondiale, perturbation des chaînes logistiques. Tous les biens de consommation, du pain à l’essence, en passant par la viande et le fromage, verraient leurs prix grimper.
Les marchés ont déjà réagi : le prix du pétrole a augmenté de 2 %. Un signal d’alerte pour les pays consommateurs et un encouragement à constituer des réserves avant que la situation ne dégénère.
Les signes d’un conflit imminent
Le 23 juin 2025, les services de renseignement américains ont détecté des activités suspectes de groupes affiliés à l’Iran, visant les bases militaires américaines en Irak. Ces préparatifs seraient des représailles aux frappes américaines.
Des groupes comme Kataïb Hezbollah sont pointés du doigt. Téhéran tente de les calmer, mais les tensions restent vives. Washington a émis une alerte mondiale pour ses citoyens, appelant à une « prudence active ».
L’Iran renforce ses liens avec la Russie
Le ministre iranien des Affaires étrangères s’est rendu en urgence à Moscou, remettant une lettre du guide suprême à Vladimir Poutine. Ce voyage vise à renforcer le partenariat stratégique, discuter d’une réponse diplomatique aux frappes, et relancer les discussions nucléaires avec les États-Unis.
Certains analystes y voient une tentative de réactualiser les accords bilatéraux, voire de poser les bases d’une alliance militaire plus contraignante, semblable à celles que la Russie a avec la Corée du Nord ou la Biélorussie.
Une riposte nucléaire : menace réelle ou stratégie de communication ?
Les propos de Medvedev sont-ils à prendre au sérieux ? L’histoire récente montre que ni l’Iran ni la Russie ne font de menaces en l’air. Les activités autour des sites nucléaires iraniens, détectées avant les frappes, laissent penser que l’Iran a anticipé et déplacé ses ressources stratégiques.
Cette situation fait planer l’ombre d’un conflit global. Trump, de son côté, assume ses décisions, mais pourrait être en train de mesurer l’ampleur des conséquences.
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Conclusion : vers une guerre froide modernisée ?
L’éventualité d’un transfert nucléaire vers l’Iran marque un tournant. Plus qu’un simple bras de fer, c’est une reconfiguration des alliances mondiales qui se dessine. La diplomatie reste l’unique issue raisonnable, mais elle devient chaque jour plus fragile.
Tandis que l’Occident s’efforce de contenir l’Iran par la pression, l’axe Russie-Iran-Chine montre ses muscles. Le monde, une fois encore, se retrouve au bord d’une crise aux conséquences imprévisibles.


