La Namibie Défie les États-Unis : Fin de l’Exemption de Visa pour Plus de 30 Pays, Dont les USA et le Royaume-Uni
La nouvelle présidente namibienne frappe fort en supprimant l’entrée sans visa pour les ressortissants de plus de 30 pays, dont les États-Unis, en réponse à un manque de réciprocité diplomatique.

Dans une décision diplomatique audacieuse, la Namibie annule l’exemption de visa pour plus de 30 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Cette mesure, prise sous l’impulsion de la nouvelle présidente Nangolo Nandi-Ndaitwah, marque un tournant dans la politique étrangère du pays, affirmant une volonté de respect mutuel et de souveraineté. Un signal fort envoyé à l’Occident sur fond de tensions géopolitiques croissantes.
Un geste fort de souveraineté : la Namibie met fin à la diplomatie à sens unique
Depuis le 1er avril, les ressortissants américains, britanniques, français et allemands ne peuvent plus entrer en Namibie sans visa. Cette mesure s’inscrit dans une volonté assumée de rétablir un équilibre diplomatique dans les relations internationales. Le gouvernement namibien dénonce un système où certains pays occidentaux exigent des visas pour les Africains, tout en entrant librement sur le continent.
« Vous ne pouvez pas continuer à venir librement chez nous alors que nous, Africains, avons besoin d’un visa pour fouler votre sol. » — Message implicite de Windhoek.
Cette rupture avec la logique de privilège occidental reflète une Afrique qui prend confiance en elle, exigeant désormais respect et réciprocité.
Une présidente ferme et symbolique : Nandi-Ndaitwah entre en scène
Tout juste investie, la présidente namibienne Nangolo Nandi-Ndaitwah n’a pas tardé à poser ses marques. Première femme à diriger le pays, elle a immédiatement pris une mesure forte : annuler l’exemption de visa pour des puissances étrangères.
Un geste symbolique, mais aussi stratégique, visant à rétablir une souveraineté politique et migratoire longtemps négligée.
« Vous ne viendrez plus ici comme bon vous semble. Nous exigeons le même traitement. »
Cette politique s’inscrit dans une tendance continentale plus large, où les pays africains commencent à s’affirmer face aux anciens empires coloniaux, mettant fin à des décennies d’inégalités diplomatiques et d’humiliations silencieuses.
L’argument de la réciprocité : un principe de justice internationale
La Namibie justifie cette mesure par le manque de réciprocité. Pendant des années, le pays a laissé les ressortissants de plus de 30 pays occidentaux entrer sans visa, espérant un geste similaire en retour. Mais ces pays n’ont jamais ouvert leurs frontières avec la même souplesse.
« Pourquoi les Namibiens doivent-ils prouver leur solvabilité pour entrer en Europe, pendant que les Européens viennent ici bras ouverts ? »
Ce déséquilibre flagrant constitue l’un des principaux griefs de nombreux pays africains aujourd’hui. La Namibie n’est que la première à institutionnaliser cette revendication par un acte législatif clair.
Une décision économique risquée… mais assumée
Les États-Unis comptent parmi les premiers contributeurs au tourisme namibien, avec plus de 65 000 visiteurs par an. Supprimer l’entrée libre pour ces touristes, c’est accepter un risque économique considérable.
Cependant, la Namibie assume cette décision au nom de la dignité nationale. Elle préfère perdre une part de revenus touristiques plutôt que de sacrifier son honneur sur l’autel de la mondialisation inégalitaire.
« Le respect n’a pas de prix. »
Une leçon d’histoire : la mémoire de l’esclavage et de la colonisation refait surface
La vidéo évoque un point crucial : la responsabilité historique dans la traite négrière. Contrairement à ce que certains pensent, des Africains ont participé activement à la vente d’autres Africains, parfois sous manipulation, parfois pour des raisons politiques ou économiques.
Ce rappel historique n’est pas anodin : il souligne l’urgence pour les Africains de reprendre le contrôle de leur destin, sans attendre d’autres siècles pour reconnaître leurs erreurs ou redresser les rapports de force.
La Namibie, en agissant ainsi, cherche à rompre avec les mécanismes d’humiliation hérités de la colonisation et à affirmer sa capacité à poser ses propres règles.
L’Afrique du Sud en ligne de mire : entre solidarité régionale et tension migratoire
La vidéo met aussi en lumière la position complexe de l’Afrique du Sud, souvent perçue comme xénophobe vis-à-vis des autres Africains. En réalité, ce rejet trouve ses racines dans une histoire de lutte farouche pour l’indépendance.
Les Sud-Africains se distinguent par leur refus d’avoir été esclavagistes ou collaborateurs. Aujourd’hui, ils rejettent une immigration noire qu’ils estiment passive face à ses propres gouvernements corrompus.
La Namibie, qui partage une histoire coloniale similaire, semble ici épouser cette ligne dure de défense nationale, affirmant qu’on ne peut pas venir sur notre sol si on ne nous respecte pas chez soi.
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Conclusion : la Namibie ouvre la voie d’une Afrique affirmée et souveraine
En mettant fin à l’exemption de visa pour plus de 30 pays, la Namibie ne se contente pas d’un simple acte administratif. Elle redessine la carte diplomatique du continent africain, rétablissant une exigence de respect et d’équité.
Ce geste audacieux, bien que critiqué par certains pour ses conséquences économiques potentielles, est salué comme un acte de courage politique et un symbole de fierté nationale. Dans un monde en mutation, la Namibie montre la voie d’une Afrique debout, digne, et résolument tournée vers l’avenir.