La vie

Incroyable histoire au Ghana : Quand un voleur est réhabilité au lieu d’être puni

La justice populaire revisitée au Ghana : une leçon d’humanité

L’histoire de ce jeune homme de 22 ans, accusé d’avoir volé un téléphone, montre une approche alternative à la justice populaire. Dans une situation où la violence est souvent la norme, les habitants d’un marché au Ghana ont choisi de lui offrir une seconde chance, combinant travail communautaire et réhabilitation.

Une justice populaire dangereuse mais fréquente en Afrique

Dans de nombreux pays africains, la justice populaire est une pratique courante face aux vols ou délits mineurs. Les foules, souvent motivées par la colère, prennent la situation en main, ce qui conduit parfois à des scènes tragiques. Au Nigéria, par exemple, il n’est pas rare que des voleurs soient brûlés vifs, parfois même à tort, à cause de soupçons infondés. Cette forme de punition extrême reflète une défiance envers le système judiciaire, perçu comme inefficace ou corrompu.


Un jeune voleur face à une alternative exemplaire

L’histoire débute dans un marché au Ghana, où un jeune homme, Aliou, d’origine nigériane, est surpris en train de voler le téléphone d’un militaire. Plutôt que de céder à la violence, le chef du marché décide de lui imposer une punition symbolique et éducative.

Une punition constructive : nettoyer les caniveaux

Aliou est d’abord invité à nettoyer les caniveaux du marché sous le regard des passants. Cette tâche, bien qu’humiliante, lui permet de comprendre la gravité de son acte sans subir de violence physique.

De la punition à la réhabilitation

Au fil de la journée, le jeune homme reçoit de l’eau, un repas complet composé de poulet, poisson et bancou (un plat local), ainsi que des vêtements propres. Après avoir travaillé et mangé, il est lavé et habillé avant d’être libéré avec un avertissement : « Ne recommence plus jamais. »


Un contraste saisissant avec d’autres pays africains

L’approche ghanéenne tranche avec les pratiques observées dans d’autres pays du continent :

  • Au Nigéria, les voleurs risquent leur vie, souvent brûlés ou battus à mort par des foules en colère.
  • En Afrique du Sud, certaines communautés mutilent les voleurs, comme en témoigne l’histoire d’un homme ayant perdu ses mains pour avoir volé une banane.
  • Au Kenya, des pratiques mystiques peuvent intervenir, comme l’histoire de voleurs ayant subi des douleurs physiques (ventres gonflés) après un vol, suite à l’intervention d’une prêtresse locale.

Ces exemples montrent l’extrême diversité des réactions face aux délits en Afrique.


Une leçon de vie pour Aliou et un message d’humanité

Loin d’être un simple voleur, Aliou a expliqué que son acte était motivé par la faim et le besoin de survie. Cette histoire met en lumière l’importance de considérer les circonstances et d’adopter une approche humaine. En lieu et place de la violence, le Ghana a montré qu’il est possible de réhabiliter une personne, même en cas de faute.

A Lire: Au Ghana, une lueur d’espoir face à la justice populaire : une histoire de réhabilitation plutôt que de destruction


Conclusion : Vers une justice populaire plus humaine ?

Cette histoire remarquable venue du Ghana nous invite à réfléchir sur la justice populaire et ses dérives. Plutôt que de punir brutalement, offrir une seconde chance à un individu peut non seulement lui permettre de se racheter, mais aussi renforcer les valeurs de solidarité et d’humanité au sein d’une communauté. Ce modèle ghanéen pourrait inspirer d’autres nations africaines, en prônant une justice plus juste et moins violente.

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Plongez-vous dans un univers captivant où chaque texte est une fenêtre ouverte sur des sujets variés, allant de la géopolitique africaine aux questions de vie et de la société africaines et autres. Zack Mwekassa: Le Guérier Noir, Votre Frère.

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