Le président ukrainien déconseille aux chefs d’État africains de se rendre à Moscou pour le 9 mai, alors que la Russie s’apprête à célébrer une date historique sous haute tension.
Un contexte de célébration sous la menace
Le 9 mai à Moscou, la Russie célèbre le jour de la victoire contre les nazis. Une commémoration symbolique, marquant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si la journée devait être une fête, elle se transforme en véritable épreuve diplomatique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un avertissement aux dirigeants étrangers qui envisagent d’y assister, affirmant que la sécurité ne sera pas garantie, et ce, même pour les chefs d’État africains.
Des frappes de drones qui inquiètent
Les tensions montent alors que Moscou est visée par des frappes de drones ukrainiens pour la deuxième nuit consécutive. D’après le maire Sergeï Sobianine, 19 drones ont été interceptés dans la nuit, ajoutant au climat de peur et de préparation militaire. Le ministère russe de la Défense confirme que 105 drones ont été détruits dans tout le pays. Les autorités aéronautiques ont dû fermer temporairement quatre aéroports de la capitale.
La Russie commémore son rôle dans la Seconde Guerre mondiale
La célébration du 9 mai est cruciale pour Vladimir Poutine, qui s’en sert pour rassembler l’opinion publique autour d’un passé glorieux. La Russie rappelle que plus de 25 millions de Soviétiques sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Moscou attend notamment le président chinois Xi Jinping, le président brésilien Lula, ainsi que plusieurs chefs d’État africains tels qu’Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Denis Sassou Nguesso (Congo), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Théodoro Obiang (Guinée Équatoriale).
Zelensky hausse le ton : pas de trêve pour la parade
Malgré la demande russe d’un cesser-le-feu du 8 au 10 mai, Zelensky rejette cette proposition. Pour lui, ce genre d’arrêt est un prétexte utilisé par Moscou pour se réarmer. Il exige un cessez-le-feu complet de 30 jours minimum pour toute discussion véritable. Ce refus marque une méfiance absolue envers la Russie et une volonté de ne plus se laisser piéger par des manoeuvres tactiques.
Des accusations graves contre la Chine
L’Ukraine accuse également la Chine de participer indirectement au conflit, affirmant que des combattants chinois ont été capturés sur le terrain et que des composants d’armes russes proviendraient de fournisseurs chinois. La Chine nie toute implication, mais les tensions restent vives. Zelensky semble déterminé à mettre la pression, même si cela implique de heurter un acteur diplomatique majeur.
Une parade africaine très attendue à Moscou
Des vidéos montrent des militaires africains répétant pour le défilé du 9 mai, côte à côte avec les Russes. Une présence symbolique forte pour de nombreux pays du continent. Pourtant, le message de Zelensky semble s’adresser à eux aussi : attention aux conséquences.
Le président slovaque critique ouvertement Zelensky
Robert Fico, le président de la Slovaquie, a réagi fermement aux déclarations de Zelensky. Il rejette ce qu’il considère comme une menace envers des chefs d’État souverains, jugeant les propos ukrainiens « risibles ». Il insiste sur le respect du droit de chaque pays à choisir ses alliances et à honorer ses mémoires historiques.
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Conclusion : un événement sous haute tension géopolitique
Le défilé du 9 mai à Moscou, au lieu d’être un moment de commémoration historique, devient un enjeu diplomatique majeur. L’opposition de Zelensky, les accusations croisées entre l’Ukraine, la Chine et la Russie, ainsi que la présence de dirigeants africains sur la place Rouge, font de cet événement un symbole de la recomposition du monde. La question reste ouverte : jusqu’où ira la confrontation ?
